Son père Georges Moustaki a 20 ans quand elle naît. Il l'emmène en voyage, a plutôt un rôle de grand frère; jusqu'à ce qu'il doive la remettre dans le droit chemin après des fugues, des absences en cours : "Il s'est endurci car il voulait jouer au père pour la fille qui faisait un peu de bêtises".
En souriant, elle le décrit comme un homme très chaleureux. "Il était assez changeant, il changeait d'humeur assez facilement mais c'est quelqu'un de très touchant".
Ce père était aussi un artiste, à l'origine auteur-compositeur pour des interprètes comme Barbara, Edith Piaf, avec qui ce sera une rencontre artistique et amoureuse (Pour elle il écrit Milord en 1958), ou encore Reggiani. C'est parce que ce dernier refuse de chanter sa nouvelle composition Métèque (1969) en lui suggérant de l'incarner lui-même qu'il devient chanteur, un rôle auquel il n'avait jamais pensé.
Pia Moustaki raconte que toutes les maisons de disques de Paris refusent sa maquette à l'exception de la maison Polydor, "qui a dit : 'Un autoportrait de l'artiste ? Pourquoi pas, on essaie'. Et ça a cartonné et voilà le succès qu'on connaît."
Pour Pia Moustaki, la chanson Ma liberté est la plus belle chanson de son père : "C'est l'éloge de la liberté, que ce soit la liberté de la presse, la liberté de l'individu, la liberté d'un peuple.
Je pense que c'est un grand mot qui devrait être en majuscule dans toutes les mémoires" et elle conclut sur ce qu'elle garde de son père: "L'amour de l'instant, de la musique et des gens."
Source France TV info
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