Dans un entretien à la chaîne américaine arabophone al-Hurra, Yuval Steinitz appelle les autorités libanaises à faire preuve de "souplesse et pragmatisme" au sujet des négociations sur la frontière maritime........Détails........
Le ministre israélien de l'Energie, Yuval Steinitz, a affirmé que l'Etat hébreu ne voulait pas voir le Liban s'effondrer, au moment où le pays du Cèdre connaît sa pire crise socio-économique depuis trente ans.
Le responsable israélien a en outre appelé Beyrouth à faire preuve de "pragmatisme et de souplesse" au sujet des négociations sur la frontière maritime entre les deux pays, un processus suspendu depuis des mois sur fond de divergences sur le tracé des zones qui renferment des ressources en hydrocarbures offshore.
Dans une interview accordée mercredi à la chaîne américaine arabophone al-Hurra, le ministre israélien s'est attardé sur la crise au Liban sous l'angle de la question du tracé de la frontière maritime.
"Il est dans l'intérêt d'Israël que le différend s'apaise. Mais pour le Liban, c'est une question existentielle, à l'ombre de la crise économique qu'il traverse et des milliards de dollars qu'il est obligé de payer pour importer des matières pétrolières", a estimé M. Steinitz.
Le ministre a dans ce contexte affirmé que "le différend entre les deux pays n'est pas considérable, même s'il durera plus de dix ans. Si les Libanais font preuve d'une certaine souplesse, Israël fera de même, et nous pourrons ainsi parvenir à une solution", a-t-il ajouté.
Le Liban et Israël, toujours techniquement en état de guerre, ont entrepris l'année dernière des pourparlers indirects pour délimiter leur frontière maritime, sous l'égide des Nations Unies et avec la médiation des États-Unis.
Le 4e round de négociations, qui devait se tenir le 2 décembre dernier, a été reporté sine die.
Les pourparlers ont été suspendus lorsque le Liban est revenu sur son plan de départ en réclamant, en plus des 860 km² sollicités, une zone d’exploitation qui engloberait 1 430 km² supplémentaires.
"Nous ne voulons pas voir le Liban s'effondrer ou vivre une crise économique ou politique. Nous sommes attristés par ce qui se passe au Liban. (...) C'est dommageable pour tout le Moyen-Orient. Nous ne voulons pas voir une catastrophe comme celle en Syrie frapper le Liban.
C'est pour cela que nous voulons mettre un terme au différend, mais le Liban doit faire preuve de souplesse et pragmatisme", a insisté Yuval Steinitz.
"S'il est possible d'aboutir à une sorte d'accord, mettons alors un terme au différend à travers un certain degré de souplesse", a répété le ministre israélien. "Israël a des champs de gaz et exporte des hydrocarbures.
Il n'a pas de soucis sur ce plan. C'est le Liban qui a besoin d'énergie", a-t-il conclu.
Une pétition circule récemment au Liban en vue d'appeler à l'amendement du décret 6433 (qui prévoit la possibilité « de réviser les frontières de la zone économique exclusive et de les améliorer, et, par voie de conséquence, de modifier ses coordonnées au cas où des données plus précises seraient disponibles et selon les besoins en fonction des négociations avec les pays limitrophes concernés) pour y inclure les conclusions d'un rapport britannique qui donne au Liban un droit sur 1400 km2 de plus dans le tracé des frontières.
"À défaut de la rectification de cette erreur monstre, nous serons en présence d’une affaire de haute trahison", assurait le professeur Khalifé à L’Orient-Le Jour.
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