A l'issue de sa réunion hebdomadaire, le groupe a dénoncé "la décision israélienne de lancer les travaux de forage pour l'exploitation du gaz et du pétrole", estimant que cette décision "pousse à davantage de vigilance".
"Le timing est un message politique et sécuritaire qui nécessite une prise de position courageuse de la part du Liban pour empêcher que nos ressources offshore soient volées", a estimé la formation chiite.
Dimanche, Israël a annoncé le lancement de nouvelles opérations de forage pour l'exploitation des ressources d'hydrocarbures offshore dans une zone qui est contestée par le Liban.
Cette zone se situe au niveau du bloc 9 de la Zone économique exclusive du Liban, dont la partie sud contient un triangle de 850 km2 qui sont également revendiqués par Israël.
Sur le plan de la crise financière dans le pays, le Hezbollah a affirmé se "ranger du côté des déposants", insistant sur la "nécessité de protéger leur argent" dans les banques du pays.
"L’État et la Banque du Liban ne peuvent s'exempter de la responsabilité de recouvrer ces sommes", alors que des restrictions bancaires illégales mais tolérées par les autorités sont en place depuis l'été dernier en raison d'un manque de liquidité dans le pays.
Ces restrictions empêchent les Libanais d'accéder à leurs avoirs en banque, sinon d'y avoir accès de manière très limitée.
Alors que le gouvernement de Hassane Diab semble lâché par ses parrains au pouvoir, le Hezbollah a renouvelé, lui, son soutien au cabinet. Le groupe parlementaire a ainsi exprimé "sa coopération positive avec le gouvernement et les forces qui tiennent à la paix civile et la stabilité (...)".
"Nous coopérons avec toues les composantes pour maintenir la sécurité du pays et appelons le gouvernement à prendre en considération la crise du mazout et de l'essence en assurant ces produits sur le marché, tout en veillant à ce qu'il n'y ait pas de monopole et de manipulation des prix, car cela affecte la vie des citoyens et leur travail", a estimé la formation.
En outre, le groupe parlementaire du parti chiite est revenu sur la polémique après des propos hostiles au Hezbollah de l'ambassadrice des États-Unis au Liban, Dorothy Shea, après lesquels un juge de Tyr avait émis une décision interdisant toute interview de la diplomate. A l'issue d'un entretien lundi avec le chef de la diplomatie libanaise Nassif Hitti, Mme Shea avait affirmé que la page avait été tournée.
Dans son communiqué, le groupe parlementaire a "condamné les déclarations américaines qui montent les Libanais les uns contre les autres et constituent une ingérence dans les affaires intérieures libanaises et des menaces haineuses (...)".
"Nous condamnons également ceux qui ont trahi la justice et les Libanais, en ayant discrédité le jugement d'un magistrat qui a dit le mot de la vérité", a regretté le groupe.
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