dimanche 2 février 2020

Les Jordaniens toujours inflexibles face à l’accord gazier signé avec Israël


La concrétisation d’un méga-projet de gazoduc entre Amman et Tel-Aviv irrite fortement la population locale. Le royaume hachémite s’est-il tiré une balle dans le pied en septembre 2016 « lorsque la société d’électricité publique de Jordanie a signé un contrat avec l’entreprise américaine, Noble Energy, pour la livraison de 45 milliards de mètres cubes de gaz naturel exploité au large des côtes israéliennes sur une période de quinze ans » ?.......Analyse........


C’est ce que sous-entend La Croix qui se fait l’écho d’une fronde gagnant inéluctablement la société civile, particulièrement hostile envers l’Etat hébreu et son allié américain. 
Pire, nombreux sont ceux qui évoquent une véritable provocation de la part de Tel-Aviv, accusée une nouvelle fois de voler les terres arabes, qui plus est avec la complicité de leur propre gouvernement.
En atteste les centaines de hussards qui ont manifesté mi-janvier dans le centre de la capitale, appelant les autorités à annuler un accord permettant à Israël de commencer à pomper du gaz naturel vers la Jordanie dès cette année, relaie I24 News. 
Et cela, alors alors qu’une phase d’essai est déjà en cours depuis un mois.

Un gouvernement dépassé

Dans les faits, la National Electric Power Co. (NEPCO) de Jordanie a déclaré que le pompage de gaz avait commencé dans le cadre d’un accord de plusieurs milliards de dollars avec la société Noble Energy, basée au Texas, visant à réduire le coût de l’énergie dans le royaume. 
De quoi s’attirer les foudres de la population peu avenante à discuter lorsque le voisin honni est de la partie.
Mohammed Salim Al Quraan est l’un d’eux, ajoute La Croix. 
Cet homme de 67 ans faisait en effet partie des malheureux expropriés par Amman, puisque 20 % de son domaine familial, situé au Nord, se trouvait sur le tracé du pipeline. 
« Le gazoduc va passer là. Malheureusement, nous ne pouvons pas refuser ce projet ni l’empêcher. Vraiment, je me sens triste », soupirait-t-il alors impuissant face à la progression du chantier.
Ce dernier indiquait d’ailleurs qu’il ne pouvait exiger qu’une simple compensation financière au tribunal. L’Etat disposant d’un droit de propriété plein et entier sur ses terres.
Sans surprise, une riposte populaire menée notamment par les organisations professionnelles se met progressivement en place. 
Face à ce tollé, le Parlement jordanien a donc rapidement réagi en votant dimanche 19 janvier une motion visant à interdire l’importation de gaz d’Israël.
Alors véritable mesure ou intox ? A suivre…

Source Le monde arabe
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