Il est derrière Sapiens, qui explorait l’histoire de l’humanité, et plus récemment Homo Deus, qui imaginait un monde gouverné par l’intelligence artificielle. Yuval Noah Harari publie ce mardi 21 leçons pour le XXIe siècle, chez Albin Michel, une sortie mondiale qui devrait, comme d’habitude, s’arracher en librairie.......Détails........
Si tout le monde (ou presque) a entendu parler de Sapiens, une brève histoire de l’humanité, sortie en France en 2015, rares sont ceux qui connaissent le nom de celui qui a écrit cette œuvre.
Séance de rattrapage avant les émeutes chez votre libraire préféré. On vous dit tout sur ce spécialiste de l’histoire militaire et médiévale présenté comme « le penseur le plus important du monde » par Le Point.
Comment le maître de conférences diplômé d’Oxford est-il devenu ce phénomène aux ventes vertigineuses ?
Rien ne prédestinait Harari, né en 1976 à Haïfa, en Israël, à connaître un tel succès, surtout quand on regarde ses premiers écrits passés complètement inaperçus.
Spécialisé dans la guerre au Moyen-Age -plutôt loin de la question de l’IA et de la post-vérité- on lui doit, avant sa fulgurante ascension, des publications comme Special Operations in the Age of Chivalry, 1100-1550 (Opérations spéciales à l’âge de la chevalerie, 1150-1550) ou Renaissance Military Memoirs : War, History and Identity (Champ de bataille et naissance de la guerre moderne). Très, très confidentiel.
Tout est parti d’un simple MOOC
Tout est parti d’un simple MOOC [formation en ligne ouverte à tous].
« Un jour, des étudiants de son université ont réclamé un cours général sur l’histoire de l’humanité. Les professeurs les plus réputés ont tous décliné et finalement le "junior" Harari s’est porté volontaire », racontait Anne Michel, son éditrice chez Albin Michel, à L’Express en 2017, à l’heure de la sortie française de son deuxième succès en librairie, Homo Deus.
Tandis que ce cours prend de l’ampleur, l’historien a l’idée brillante d’en faire un livre. Résultat : 12 millions d’exemplaires vendus dans le monde pour ses deux premiers best-sellers, 45 traductions…
Crâne rasé, sourire en coin, Yuval Noah Harari, jeune maître de conférences de 42 ans à l’Université hébraïque de Jérusalem, n’a rien, a priori, de l’image du prophète qu’on se fait. Il est pourtant l’un des historiens les plus lus de sa génération.
Dans son fan-club, on compte Barack Obama qui avait recommandé cette « histoire de l’humanité vue du ciel », Mark Zuckerberg qui l’avait sélectionné dans son club de lecture, Ridley Scott qui va adapter Sapiens sur grand écran, Hubert Védrine… The Economist en parle comme du premier « vrai intellectuel global du XXIe siècle » et, en septembre dernier, The New York Times a engagé Bill Gates, le fondateur de Microsoft, comme journaliste pour écrire un long article sur 21 leçons.
Les grands de ce monde ne parlent que de lui… C’est à se demander si on n’en ferait pas un peu trop.
Un penseur du futur sans smartphone
Penseur singulier, Yuval Noah Harari semble bourré de paradoxes. Il dessine un futur, dans Homo Deus, où le dataïsme se substituerait aux anciennes religions, mais il ne possède pas de smartphone.
« Les gens vraiment importants n’ont pas de smartphone. Il en faut un quand on travaille pour quelqu’un », explique-t-il au Monde. Selon lui, les monothéismes n’ont plus rien à nous apprendre sur nos vies, mais il ne cache pas sa passion pour la méditation Vipassana -il médite deux heures par jour et part régulièrement en retraite.
Végan depuis Sapiens, il mène une vie austère dans une coopérative agricole avec son compagnon Itzik, qu’il a épousé au Canada, le mariage homosexuel n’étant pas reconnu en Israël.
Un an après la sortie française de Homo Deus, on va pouvoir retrouver ses talents de vulgarisateur.
Cette fois, 21 leçons prend la forme d’une compilation d’idées avec quelques reprises de ses anciens livres. Le résultat n’en demeure pas moins passionnant.
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