Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou peut partir de l'Assemblée générale des Nations Unies à New York avec un sentiment d'accomplissement, en particulier au sujet de l'Iran. Pas vraiment en raison de son discours devant les dirigeants politiques du monde entier, mais surtout parce qu'il a su tirer parti de la promesse électorale de Donald Trump d'annuler l'accord nucléaire, en le transformant en une menace officielle......Détails.........
Certes, Netanyahou a toujours exigé l'annulation de l'accord, mais il a réussi à obtenir précisément ce qu'il voulait depuis tout ce temps, à savoir le renforcement des mécanismes de surveillance de l'accord actuel.
En outre, il a réussi à faire comprendre à la communauté internationale que Téhéran cherche à répandre son contrôle dans tout le Moyen-Orient et veut à tout prix la destruction d'Israël.
C'est pourquoi les ayatollahs ne peuvent pas être autorisés à faire de la Syrie leur Etat subordonné.
Netanyahou a accompli tout cela et, lors de son discours, il a clairement expliqué aux Iraniens qu'Israël n'hésitera pas à lancer une attaque militaire contre eux si la menace grandissait.
Cette déclaration du Premier ministre israélien: "Ceux qui nous menacent d'anéantissement se mettent en péril mortel. Israël se défendra avec toute la force de nos armes et le plein pouvoir de nos convictions ", ne doit pas être ignorée, car cette idée n'avait encore jamais été aussi explicitement prononcée.
Une autre réussite de Netanyahou était le renforcement des relations entre Jérusalem et Washington ainsi qu'entre le président Trump et lui-même.
Les compliments qu'il a adressés au président Trump étaient comme une pluie venant irriguer des terres arides.
Il est rare que Trump soit l'attention de telles flatteries de la part de leaders mondiaux, mais Netanyahou s'est positionné comme un ami loyal et dévoué du président américain, souvent calomnié à la fois dans son propre pays et à l'étranger.
En retour, et contrairement à ses prédécesseurs, Donald Trump n'a pas mentionné, ne serait-ce qu'un seul mot, dans son discours sur la question palestinienne. Il est tout à fait concevable que Trump ait choisi d'éviter de soulever le sujet en raison de la loyauté démontrée par Netanyahou et sa volonté de se tenir à ses côtés.
Cela semble être une compréhension silencieuse entre les deux dirigeants, et même si l'accord nucléaire avec l'Iran n'est pas totalement annulé, les Etats-Unis feront tout pour empêcher les Iraniens d'étendre leur présence physique en Syrie.
Netanyahou a prouvé lors de son onzième discours à l'ONU qu'il était un orateur talentueux et captivant en anglais, mais il est dommage qu'à cette occasion l'Assemblée générale à New York était à moitié vide.
Les doléances d'Israël contre l'ONU ont reçu une impulsion supplémentaire qui peut être largement attribuée à Trump. Le crédit doit également revenir à l'ambassadeur d'Israël aux Etats-Unis, Ron Dermer, qui veille à ce que les revendications israéliennes continuent d'être au sommet de l'ordre du jour.
Sans aucun doute, le discours de Netanyahou n'était pas dépourvu d'exagérations, y compris l'affirmation qu'une révolution de la position d'Israël sur la scène internationale a commencé. Mais de manière générale, le discours était bien structuré.
Cependant, et il faut le souligner, tout ce que nous avons entendu mardi ne s'avérait être que des menaces banales, tant du côté de Trump que celui de Netanyahou.
Trump n'a évoqué rien de concret quant à ses engagements envers l'Iran, et Netanyahou a seulement laissé entendre qu'Israël, et peut-être les Etats-Unis, tenteraient également de réformer le régime iranien. Mais il n'a pas non plus affirmé que c'était leur intention.
La chose que le régime iranien craint plus que tout est de ne pas survivre. Les mots de Netanyahou adressés aux Iraniens selon lesquelles ils sont les amis d'Israël, contrairement à leurs dirigeants, sont plus qu'une allusion claire au fait que les Etats-Unis et Israël agiraient également pour fomenter une menace interne qui nuirait à la survie du régime iranien.
En attendant, il ne s'agit que de simples menaces et non d'actions concrètes. Et c'est bien là que se trouve l'un des problèmes centraux de l'administration Trump. Demandez à la Corée du Nord.
Source I24News
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