200 000 jeunes israéliens seraient en situation de risque ; pour leur venir en aide, le Conseil des ministres débloque un budget exceptionnel. Réuni dimanche dernier à Jérusalem, le gouvernement israélien a voté à l’unanimité le plan proposé par le ministre des Affaire sociales, Haïm Katz. Il s’agit d’un programme national qui vise à soutenir des milliers de jeunes israéliens définis “en situation de risque” par les services sociaux du pays...
QUATRE OBJECTIFS PRINCIPAUX
Selon le ministère des Affaires sociales, il y aurait en Israël 200.000 jeunes âgés de 18 à 25 ans qui ont besoin de l’aide des pouvoirs publics dans leur vie personnelle et professionnelle. Pour la première fois en Israël, les pouvoirs publics vont réunir leurs efforts pour fournir aux jeunes à risque une enveloppe de services dans les différents domaines de leur vie quotidienne, formation et emploi compris.
Sous le nom de “plan Yated” (Yated désigne en hébreu une cheville ouvrière ou un piquet), le programme vise à aider les jeunes à risque à atteindre quatre objectifs principaux : l’intégration professionnelle et sociale, la confiance en soi, des conditions de vie correctes, l’appartenance à l’environnement familial.
ACCOMPAGNEMENT PERSONNALISÉ
Pour atteindre les objectifs visés, le plan public propose de désigner un accompagnateur personnalisé qui soutiendra le jeune à risque tout au long de sa prise en charge ; ensemble, ils construiront un plan d’action individualisé qui sera mis en œuvre à l’aide des municipalités, des services gouvernementaux et des organisations volontaires.
Le ministère des Affaires sociales est chargé de coordonner toutes les activités destinées aux jeunes à risque, qu’elles soient fournies par le secteur public (gouvernement et municipalités) ou parapublic (associations).
À cette fin, un budget de 100 millions de shekels (l’équivalent de 24 millions d’euros) est débloqué par le gouvernement ; il sera étalé sur les deux années à venir, 2017 et 2018.
EXEMPLE DE L’OCDE
Ce train de mesures de soutien à la jeunesse en difficultés s’appuie sur les exemples similaires de plusieurs pays de l’OCDE : ceux-ci ont mis en œuvre des plans de soutien aux jeunes exclus de la vie économique, car déscolarisés et sans emploi.
« L’investissement dans les jeunes permet d’économiser dans des dépenses présentes et à venir, et laisse prévoir une hausse future du PIB ; il a été prouvé qu’aux Etats-Unis chaque dollar investi dans un jeune fait profiter l’économie nationale de 9 dollars quelques années plus tard », promet la décision adoptée par le gouvernement israélien.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Source Israel Valley