jeudi 1 septembre 2016

Après avoir testé son système de co-voiturage en Israël, Waze lance son nouveau système dans la région de San Francisco



La filiale de Google se lance dans le covoiturage dans la région de San Francisco. Uber & Lyft peuvent trembler. Et si le projet s’étend, c’est Blablacar qui sera le premier visé. Voici un peu plus d’un an, Waze lançait un programme de covoiturage dans son pays d’origine Israël...




Tout d’abord limité à quelques destinations, le programme de covoiturage s’est rapidement étendu et est maintenant disponible toutes les heures sur l’essentiel du territoire de l’État hébreu.
Le système proposé par Waze diffère sensiblement de ce que proposent Uber & Lyft qui sont des services de VTC mais se rapproche de Blablacar. Il s’agit, en effet de co-voiturage où les « auto stoppeurs » paient pour être conduits par des « chauffeurs » non professionnels.

Un pilote en mai, une extension aujourd'hui

Dans le système "wazerider" mis en place à San Francisco sous forme de pilote au mois de mai dernier, n’importe quel chauffeur pouvait s’inscrire au service mais les « riders » n’étaient que 25000, pour l’essentiel, des salariés d’entreprises de la Silicon Valley : Google, Adobe, WalMart etc… Avec l’extension prévue dans les prochaines semaines, n’importe qui pourra devenir chauffeur ou voyageur.

Les trajets sont facturés à 54c le mile (1,6 Km), soit environ 2 fois moins cher que les tarifs proposés par les deux concurrents.
Dans le pilote, les chauffeurs étaient limités à deux trajets par jour, ceci afin que l’objectif de covoiturage ne soit pas détourné au profit d’une véritable activité commerciale et Google ne prend – toujours pour le moment – aucune commission. Nous ne savons pas si la limite de deux trajets quotidiens est maintenue.

Les intentions de Google se précisent

Aujourd’hui, Waze compte 65 millions d’utilisateurs dans le monde et l’application bénéficie d’un excellent taux de satisfaction de la part de ses utilisateurs, en particulier pour les détections d’accidents, de bouchons et, bien entendu, de la localisation des forces de police et autres radars (des informations également disponibles sur
https://www.waze.com/fr/livemap, Cf ci-dessous).
Nombreux sont d’ailleurs les chauffeurs Lyft ou Uber qui utilisent quotidiennement Waze pour améliorer les trajets qu’ils proposent à leurs clients. Interrogé par le Wall Street Journal, l’un de ces chauffeurs avoue ignorer que Waze est la propriété de Google et ils semblent être nombreux dans le même cas.
Dans ces conditions, on comprend encore mieux pourquoi David Drummond a dû abandonner le siège qu’il occupait au conseil d’administration d’Uber. Mais à court terme, ce n’est pas cette entreprise qui est visée mais plutôt Lyft et surtout BlaBlacar.

Le Français a récemment levé des fonds pour se développer à l’international, notamment sur le sol américain. La concurrence de l’ogre Google a certainement de quoi inquiéter.
Source L'informaticien