14,3 % des mélanomes, 24,6 % des tumeurs ovariennes et plus de 60 % des tumeurs du pancréas, des os et du sein sont colonisés par des bactéries.
Tels sont les résultats étonnants obtenus par l'équipe de Deborah Nejman et Ravid Straussman (Weizmann Institute of Science, Israël) à partir de plus de 1000 échantillons de 7 types de tumeurs différents (mélanome, poumons, ovaires, glioblastome, pancréas, os et sein).
Les cellules cancéreuses s'entraident pour résister à la chimiothérapie.
Plus surprenant encore, détaille Ravid Straussman, « les différents types de tumeurs ont une composition bactérienne différente ».
Ainsi, on ne retrouve pas les mêmes bactéries dans les tumeurs du pancréas que dans les tumeurs pulmonaires.
Chacune possède son propre microbiote. Et le plus riche est celui des tumeurs du sein : on y dénombre en moyenne 16,4 espèces bactériennes différentes, contre moins de 9 dans les autres types de tumeurs.
CES BACTÉRIES ONT-ELLES UN RÔLE DANS L'APPARITION DU CANCER ?
Les chercheurs ne sont en revanche pas parvenus à établir si ces bactéries intra-tumorales avaient eu un rôle causal dans l'apparition du cancer ou si ce sont les modifications liées au cancer qui ont favorisé la colonisation des tumeurs par les bactéries.
« Mais même si elles ne sont pas la cause du cancer, leur simple présence peut avoir un effet important sur son issue. Certaines, par exemple, influencent l'efficacité de la chimiothérapie ou du système immunitaire », souligne Ravid Straussman.
Source Science & Vie
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