jeudi 6 août 2020

Basket: Zvi Sherf ou l’impossible succession au CSP Limoges


Arrivé à Limoges à l’été 1995 pour succéder à l’adulé Bozidar Maljkovic et diriger une des équipes les plus talentueuses jamais vues à Beaublanc, l’Israélien Zvi Sherf a été démis de ses fonctions début janvier malgré 22 victoires en 25 matches. Zvi Sherf aurait dû se méfier. La mariée était trop belle et lui faire oublier si vite son dernier amour, impossible. L’union entre l’entraîneur israélien et le CSP aura duré à peine plus de trois mois.......Détails.......



Arrivé à Limoges en septembre pour succéder au Sorcier Bozidar Maljkovic, Zvi Sherf est démis de ses fonctions dès le 4 janvier 1996. Sans que la plupart de ses joueurs ne regrettent le choix de leurs dirigeants. « Ça allait être la guerre civile », justifie l’agent Didier Rose.
Aujourd’hui encore, Jim Bilba demeure l’un des rares acteurs de cette époque à « garder un bon souvenir » du passage de l’ancien coach du Maccabi sur le banc du CSP. « J’ai été surpris qu’il parte », assure le champion d’Europe 93.Zvi Sherf accueilli par Xavier Popelier sous le regard de John Dearman.
Limoges pointe alors à la première place du championnat avec un bilan de 14 victoires pour une seule défaite. 
En Coupe Saporta, où le CSP sera finalement éliminé dès la phase de poule, le ratio est également positif (8-2). 
« Mais on avait du mal à terminer les matches », se souvient André Sardain, ancien dirigeant.
Sur le papier, Limoges présente un roster à faire pâlir d’envie n’importe quel technicien européen. Jugez plutôt : Bilba, Dacoury, Occansey, Bonato, Forte, Middleton, Weis… 
Mais la vérité du vestiaire est tout autre. « On avait un groupe fantastique mais il n’est jamais parvenu à faire cohabiter tout le monde », regrette Didier Rose. 
« Il n’avait pas l’équipe la plus facile à coacher de la terre, euphémise Yann Bonato, arrivé à Limoges à l’été 95, auréolé du statut de future étoile du basket français. 
On avait un effectif pléthorique avec beaucoup trop d’ego et pas assez de soutiers. 
Et quand tu veux faire plaisir à tout le monde en ne faisant pas de choix dans tes rotations, au final, tu ne fais plaisir à personne... »
« Avec certains, le courant ne passait pas. Ils n’ont jamais voulu de sa méthodologie, fouille dans sa mémoire Jim Bilba. 
Ce n’est pas facile de faire le deuil de Boja quand tu as tout gagné avec lui… »La succesion de Bozidar Maljkovic a été trop lourde à porter pour Zvi Sherf.
Pour Didier Rose, « Zvika » a surtout failli dans sa mission car il ne possédait tout simplement pas l’étoffe pour la mener à bien : « Quand le Barça recrute, il ne se demande pas s’il y a trop de talent dans l’équipe. Il faut simplement que le management soit à la hauteur. »
Pour l’ancien agent de joueurs, se séparer de Zvi Sherf s’est même rapidement imposé comme une évidence : « C’est quelqu’un qui n’avait pas la moindre éducation. 
Il prenait tout le monde pour un con. Quand on l’a mis dehors, il était sur le point de se battre avec Abbas Sy. Et si ça n’avait pas été avec lui, cela aurait été avec un autre. Il faisait l’unanimité contre lui. » 
« Les joueurs s’en étaient détournés, confirme André Sardain qui ne conserve toutefois pas la même image de l’homme que Didier Rose. Il était un peu égocentrique mais c’était quelqu’un de bien, un mec droit. Pas chiant. Son problème, c’est qu’il n’était pas assez ouvert. Il ne communiquait pas assez avec ses joueurs. »Zvi Sherf a fait l'unanimité contre lui.
Cela a fini par causer sa perte. 
À Limoges mais pas seulement. Taquin, Didier Rose se félicite d’ailleurs d’avoir été un précurseur avec l’ancien sélectionneur d’Israël : « Lui qui se prenait pour le champion des champions n’a pas compris quand on l’a renvoyé. Mais cela a été ma grande réussite car j’ai été le premier à le virer. Et partout où il est passé après, il a connu le même sort… » À jamais les premiers.

Source Le Populaire du Centre
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