Résultats ce mardi midi (12:10)
Likoud 36
Bleu et blanc 32
Liste arabe unie 15
travailliste, Gesher et Meretz 7
Yamina 6
Shas 10
Judaisme unifié de la Torah 7
Yisrael Beiteinu 7
Otzma Yehudit 0
« Il s’agit de la plus importante victoire de ma vie », a déclaré M. Nétanyahou, qui est le dirigeant qui est resté le plus longtemps en poste en tant que chef de gouvernement de l’histoire d’Israël, avec 14 ans au pouvoir.
« C’est une victoire… contre toute attente », et aux dépens de ceux qui avaient prédit « la fin de l’ère Nétanyahou », a-t-il ajouté au terme des troisièmes élections en moins d’un an en Israël après deux scrutins, en avril et septembre, qui n’avaient pas réussi à le départager de son rival Benny Gantz.
Les derniers sondages à la sortie des urnes des chaînes israéliennes créditent le Likoud de Benyamin Nétanyahou de 36 ou 37 sièges, contre 32 à 34 sièges pour la formation centriste Bleu Blanc de M. Gantz.
Si le score du Likoud se maintient au-delà des 35 sièges, il s’agira d’ailleurs du meilleur résultat du parti sous Benyamin Nétanyahou, qui compte aussi sur de bonnes performances de la droite en général.
Avec ses alliés de la droite radicale et des partis juifs ultra-orthodoxes, le Likoud pourrait compter sur un total de 59 sièges, à deux députés de la majorité parlementaire, selon ces baromètres.
« Claque au visage »
Pour l’ex-général Benny Gantz, ces projections ont un goût amer, d’autant qu’il avait face à lui un candidat inculpé par la justice pour corruption, abus de confiance et malversation, une première dans l’histoire israélienne pour un chef de gouvernement en fonction.
« Je partage votre sentiment de déception et de douleur. Nous nous attendions à un autre résultat », a déclaré M. Gantz à ses partisans qui espéraient voir les résultats officiels resserrer l’écart entre les deux camps.
« Bien que nous devions encore attendre les résultats définitifs, il ne fait aucun doute que le premier ministre Nétanyahou a obtenu un mandat clair de la population israélienne », a commenté Yohanan Plesner, président d’Israel Democracy Institute, un centre de recherche de Jérusalem.
La crainte de l’épidémie de Corona Virus ne semble pas avoir amputé la participation selon les premières indications de la commission électorale, qui a annoncé un taux de participation de 71 %, en hausse par rapport aux deux derniers scrutins. La progression est de deux points en comparant avec la dernière élection, en septembre.
Les Israéliens ont voté pour mettre fin à la plus importante crise politique de l’histoire de l’État hébreu, après les élections en avril et septembre 2019 n’ayant pas réussi à départager le Likoud de M. Nétanyahou, 70 ans, et Bleu-blanc de M. Gantz, 60 ans.
Mais une chose avait changé depuis le dernier scrutin : l’inculpation en novembre de Benyamin Nétanyahou, avec un procès devant s’ouvrir le 17 mars.
« Quelle claque au visage » des procureurs, a réagi l’analyste politique Amit Segal, en commentant les premiers résultats.
« Mandelblit, rentre chez toi ! », ont scandé des partisans du premier ministre en référence au procureur, Avichaï Mandelblit, qui a inculpé M. Nétanyahou.
Plan Trump
Bleu-Blanc misait de son côté sur le soutien des partis de gauche, qui s’étaient d’ailleurs unis pour ce scrutin, mais dont les premiers résultats sont décevants (6 ou 7 sièges au total).
Le chef de la gauche, Amir Peretz, a accusé M. Gantz d’avoir mené « une campagne irresponsable » qui a « miné » l’ensemble de leur bloc.
Benny Gantz avait notamment durci le ton dans cette campagne à l’égard de la « Liste unie » des partis arabes israéliens, des alliés potentiels, qui avaient provoqué la surprise en septembre en gravissant la troisième marche du podium.
Les partis arabes israéliens espéraient barrer la route à M. Nétanyahou pour son soutien notamment du plan de Donald Trump pour un règlement du conflit israélo-palestinien.
M. Nétanyahou a mené sa campagne sur le socle du projet Trump, en promettant l’annexion rapide de la vallée du Jourdain et des villes israéliennes en Judée Samarie.
Le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat, a déploré une victoire des partisans de « l’annexion » et de la « colonisation » qui contribuera « au maintien de la violence, de l’extrémisme et du chaos ».
Voter comme des "lépreux" ?
"Ne nous traitez pas comme des lépreux!", hurle un électeur israélien, masque sur la bouche, debout sur un parking de Jérusalem où des tentes ont fait office lundi de bureaux de vote pour les personnes susceptibles d'être atteintes du nouveau coronavirus.
Combinaison blanche et casquette vissée sur le crâne, un policier vient de lui intimer, via son mégaphone, de garder ses distances.
De loin, il semble s'inquiéter d'une trop grande proximité avec les dizaines de personnes venues voter aux législatives qui donnent lieu à des scènes tirées de la science-fiction.
Douze cas de contamination au nouveau coronavirus ont été confirmés en Israël mais des milliers de personnes, entrées en contact avec des malades ou ayant voyagé dans des pays touchés par l'épidémie, ont été priées de rester chez elles.
Pour qu'elles puissent voter, une quinzaine de bureaux éphémères ont été installés à travers le pays.
A la fermeture de ces bureaux à 19H00 (17H00 GMT), trois heures avant les bureaux normaux, 4.076 électeurs y avaient voté.
Dans une zone industrielle de Jérusalem, là où ont habituellement lieu les examens du permis moto, le vote est géré par des membres de la commission électorale et du Magen David Adom, l'équivalent local de la Croix-Rouge.
Tous portent combinaison, masque chirurgical et gants en latex bleus.
Des policiers, eux, veillent avec insistance à ce que tous les électeurs restent groupés, à l'autre extrémité du parking, ce qui provoque des éclats de colère.
"On a l'impression d'avoir la peste et personne ne veut venir près de nous alors qu'on est en bonne santé!", lance Ayelet, une Israélienne 26 ans, qui attendait dans sa voiture sur le parking de pouvoir aller voter.
Ils sont une quarantaine à attendre pour entrer dans la tente, où un isoloir a été installé.
Les électeurs y glissent leur bulletin dans une enveloppe, avant d'insérer celle-ci dans une deuxième enveloppe par mesure de précaution. Les enveloppes seront ensuite décachetées "avec la plus grande précaution", dit un responsable de la commission électorale.
Via une ouverture transparente faisant office de fenêtre, les électeurs doivent montrer leurs pièces d'identité à des membres de la commission barricadés dans une tente voisine.
"Ca fait une heure et demie qu'on attend de voter", soupire Hadas Vinograd, 26 ans, venue parler aux journalistes arrivés sur le parking, à une vingtaine de mètres des tentes, malgré les mises en garde des policiers.
L'Israélienne revient d'un voyage en Italie, plus important foyer d'épidémie en Europe. "On n'était pas sorti de chez nous jusqu'à aujourd'hui", explique-t-elle, tout en avouant s'être inquiétée en se rendant compte que toutes les personnes susceptibles d'être contaminées se retrouveraient au même endroit.
"Mais c'est très important pour nous de voter", ajoute Hadas Vinograd, sans préciser si elle allait donner sa voix au Premier ministre Benjamin Netanyahu, à son rival Benny Gantz, ou à d'autres.
Les autorités israéliennes ont dit craindre que des "fausses nouvelles" au sujet du nouveau coronavirus ne poussent les électeurs à éviter les bureaux de vote.
Sur les réseaux sociaux et Facebook, "des unités de cybersécurité sont en état d'alerte en cas de publication de fausses nouvelles à propos du Covid-19" qui causeraient de la "panique" chez les électeurs, a indiqué Micky Rosenfeld, porte-parole de la police.
"Cette affaire de coronavirus est totalement sous contrôle. Les gens peuvent voter en toute confiance", a assuré Benjamin Netanyahu, 70 ans, qui jouait son avenir politique dans ces élections.
Les Palestiniens déplorent une victoire des partisans de «l’annexion»
Les Palestiniens ont déploré lundi une victoire des partisans de « l’annexion » après la diffusion des premières estimations des résultats des législatives israéliennes qui placent en tête le Premier ministre Benjamin Netanyahu, favorable à la colonisation dans les Territoires palestiniens.
Les sondages de sortie des urnes montrent que « la colonisation, l’annexion et l’Apartheid ont gagné », a déclaré dans un communiqué Saëb Erakat, secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
« La campagne de Netanyahu était basée sur la poursuite de l’occupation et du conflit », a-t-il ajouté.
Cela contribuera « au maintien de la violence, de l’extrémisme et du chaos », a-t-il prévenu.
Ces deux dernières semaines, Netanyahu a multiplié les annonces de projets d’habitations dans les villes de Judée Samarie mais aussi à Jérusalem-Est.
Il a également promis dimanche une annexion rapide de la vallée du Jourdain, à l’est de la Judée Samarie, et de villes dans ce territoire, comme prévu par le plan américain pour la résolution du conflit israélo-palestinien dévoilé fin janvier par son allié le président Donald Trump.
« Je remercie les habitants de Judée-Samarie et de la vallée du Jourdain sortis voter », a indiqué David Elhayani, président du Conseil de Yesha, principale organisation représentant les habitants de Judée Samarie.
Le taux de participation était de 71%, un record depuis 1999
Le taux de participation était de 71% comparé à 69.8% lors du dernier scrutin en septembre 2019. Il s'agit du plus fort taux de participation depuis 1999.
4.076 personnes placées en quarantaine en raison du coronavirus ont voté dans des bureaux de vote spéciaux qui ont fermé à 19 heures, selon la commission centrale électorale.
Source La Presse & Boursorama & Le Desk & I24News
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