dimanche 23 février 2020

Le sous-sol de Jérusalem, un enjeu archéologique et politique....


A Jérusalem, l’archéologie et la Bible – la science et la foi – ont tissé des liens complexes du fait des tensions israélo-palestiniennes. Pour les nationalistes, le sol de la ville trois fois sainte constitue un enjeu capital : chaque parcelle peut apporter une preuve que les Juifs étaient les premiers à être présents dans la cité.......Détails........


A la création de l’Etat d’Israël, en 1948, l’archéologie prit une dimension politique : les récits bibliques furent perçus « comme des piliers de la légitimité du nouvel Etat », explique l’historien Vincent Lemire. 
Et les sionistes de devenir hostiles à toute lecture critique des textes sacrés. Entre 1948 et la guerre des Six-Jours, en 1967, l’armée jordanienne détruisit une partie du quartier juif de la Vieille Ville. 
Ironie de l’histoire, cette volonté d’anéantissement donna l’opportunité aux archéologues israéliens de creuser sous les bâtiments et d’y faire des découvertes telles que la « maison brûlée », poignant vestige du sac de la ville par les légionnaires romains de Titus en 70.
Aujourd’hui, les motivations idéologiques ne sont jamais loin des chantiers. Ainsi, les fouilles dans la cité de David, à Silwan sont pilotées par Elad, une association nationaliste… « Cette fondation utilise l’archéologie à des fins politiques, afin de justifier la colonisation des territoires occupés », accuse Jonathan Mizrahi, archéologue israélien. 
Autre point brûlant : l’esplanade des Mosquées et le mont du Temple, où se dressent le mur des Lamentations, vestige du Temple, la mosquée al-Aqsa et le Dôme du Rocher. 
Ici, le moindre coup de pioche peut virer au drame. 
C’est ce qui arriva, en 1996, avec le percement d’un tunnel empruntant le tracé d’un ancien aqueduc de la période hasmonéenne, au IIe siècle av. J.-C. L’ouvrage partait du mur des Lamentations pour déboucher sur la Via Dolorosa, le chemin de croix du Christ, en traversant l’esplanade, troisième lieu saint de l’islam. 
Les musulmans considérant ce tunnel comme une tentative d’appropriation de la part des Juifs, des affrontements éclatèrent, causant la mort de 64 émeutiers Palestiniens et 16 soldats israéliens. 
Les travaux cessèrent, de crainte d’un embrasement. A Jérusalem, confronter la Bible aux fouilles peut s’avérer très dangereux.

Source Geo
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