mardi 9 juillet 2019

Babylone enfin inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO !


L'ancienne ville de Babylone, mentionnée pour la première fois dans une tablette d'argile datant du 23ème siècle avant notre ère, a été désignée vendredi comme faisant désormais parti du patrimoine mondial de l'UNESCO........Détails........


Ce vote, lors d'une réunion du Comité du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture à Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan, a fait de l'ancienne ville mésopotamienne de l'Euphrate le sixième site du patrimoine mondial situé à la frontière d'un pays appelé berceau de la civilisation.
Le président irakien Barham Salih a déclaré que la ville, devenue un site archéologique de grande importance, avait retrouvé sa "place légitime" dans l'histoire après des années de négligence de la part des précédents dirigeants.



Le Premier ministre Adel Abdul-Mahdi a également salué la nouvelle.
"La Mésopotamie est certainement le pilier de la mémoire de l'humanité et le berceau de la civilisation", a-t-il déclaré.
Le gouvernement a annoncé qu'il allouerait des fonds pour maintenir et renforcer les efforts de conservation du site.
Babylone, à environ 85 kilomètres au sud de Bagdad, était autrefois le centre d’un empire tentaculaire, renommé pour ses tours et ses temples en briques.
Ses jardins suspendus étaient l'une des sept merveilles du monde, ils avaient été commandés par le roi Nabucodonosor II.
Les visiteurs peuvent encore se promener dans les vestiges des structures de brique et d'argile qui s'étendent sur 10 kilomètres carrés et voir la statue nommée "Lion de Babylone" (ci-dessous), ainsi que de grandes portions de la porte originale d'Ishtar (photo ci-dessus), qui était la huitième porte pour accéder au centre ville de Babylone.



Alors que le soleil commençait à se coucher sur les ruines, les habitants se sont rassemblés vers la réplique de la porte Ishtar, située à l'entrée du site, pour célébrer ce qu'ils ont appelé un moment historique.
"Ceci est très important car Babylone sera désormais un site protégé", a déclaré Marina al-Khafaji, une habitante qui espérait que la reconnaissance par l'UNESCO stimulera le tourisme et l'économie locale.
"Cela permettra de nouvelles explorations et de nouvelles recherches", a déclaré Makki Mohammad Farhoud, 53 ans, guide touristique sur le site depuis plus de 25 ans, soulignant que seulement 18% du site avait été fouillé.
"Babylone est le sang qui coule dans mes veines, je l'aime plus que j'aime mes enfants", a-t-il déclaré.
Les fouilles de ce qui était autrefois la plus grande ville du monde ont débuté au début du 19e siècle par des archéologues européens, qui en ont retiré de nombreux artefacts.
Dans les années 1970, dans le cadre du projet de restauration du dictateur irakien Saddam Hussein, les murs et les arches du palais méridional ont été reconstruits sur les ruines existantes, provoquant des dégâts considérables (ci-dessous).



Le site a été gravement endommagé lors de l'invasion de l'Irak par les États-Unis en 2003, lorsque les troupes américaines et polonaises ont construit leur base militaire au-dessus des ruines babyloniennes.
De nombreuses inscriptions écrites par des soldats sont encore visibles sur les briques anciennes.
Le site a un besoin urgent de conservation, a déclaré Farhoud. Contrairement à trois autres sites du patrimoine mondial en Irak, l’Unesco n’a pas placé Babylone comme étant en danger, malgré les objections de la délégation irakienne.
L’Irak abrite des milliers de sites archéologiques, dont beaucoup ont été gravement endommagés ou pillés par le groupe terroriste État islamique au cours de son règne barbare de trois ans, qui a pris fin en 2017.
Les cinq autres sites du patrimoine mondial sont les marais du sud, Hatra, Samarra, Ashur et la citadelle d'Erbil, capitale de la région du Kurdistan irakien.
Pour les Juifs, Babylone a une signification tout autre.
Selon le livre de Jérémie, la déportation des Judéens s'est faite en trois fois (Jérémie 52,28-30).



La première au temps de Joaquin (597 av. J.-C.), à la suite de la défaite du royaume de Juda face à Nabuchodonosor II ; le Temple de Jérusalem est alors partiellement dépouillé et la majorité des citoyens emmenés. 
Onze ans plus tard, en 587 av. J.-C., après une révolte contre l'empire sous le règne de Sédécias, la ville est entièrement rasée et une nouvelle déportation, moins importante, s'ensuit.
Finalement, Jérémie fait état d'un troisième exil cinq ans plus tard, soit en 582 av. J.-C.
C'est donc toute l'élite du pays, religieuse, politique et économique, qui est déportée, mais non la population rurale. 
Les conditions de cette déportation semblent s'être rapidement améliorées sur place. 
Des tablettes administratives en cunéiforme retrouvées dans le palais royal de Nabuchodonosor à Babylone mentionnent la distribution de rations au roi Joaquin de Juda, à cinq princes judéens ainsi qu'à d'autres membres de l'élite de Juda, aux côtés d'autres déportés de haut rang venant d'autres royaumes.
Ils vivaient donc dans le palais royal, en otages, mais étaient traités en accord avec leur rang.

Après la prise de Babylone par les Perses, l'empereur Cyrus II libère les Juifs et leur donne la mission de retourner dans leur pays d'origine devenu la province perse de Judée et d'y reconstruire le Temple de Jérusalem (538 av. J.-C.). 


Selon la Bible, plus de quarante mille profitèrent de l'autorisation. Mais les livres bibliques témoignent aussi que beaucoup s'étaient installés et restèrent à Babylone : ils constituent le premier centre de la Diaspora. 
On en retrouve certains dans des tablettes économiques de la période achéménide (ve siècle) retrouvées à Nippur. 
Ces familles font des affaires avec des Babyloniens de souche, et sont parfaitement intégrées dans l'économie de la région. 
Rien ne les distingue des autres dans nos sources hormis leurs noms personnels, comportant souvent le nom de Yahweh (retranscrit Yaw en cunéiforme), et dans certaines familles on trouve des membres avec un nom juif et d'autres avec un nom babylonien, faisant référence à une divinité mésopotamienne.
Les Perses avaient une conception politique différente de celle des Babyloniens ou des Assyriens dans l'administration des territoires conquis, laissant une large autonomie au niveau du gouvernement local. 
Auparavant en -722, les tribus du royaume d'Israël (le nord du pays, aussi appelé Samarie), avaient été déportées par les Assyriens ; les survivants de l'exil à Babylone, suivant le Deuxième Livre des Rois qui indique que toute la population de Samarie avait été déportée, étaient à leurs propres yeux, les seuls et vrais « enfants d'Israël ».

Source Koide9enisrael
Vous nous aimez, prouvez-le....


Suivez-nous sur FaceBook ici:
Suivez nous sur Facebook... 
Sommaire
 Vous avez un business ?