mardi 12 mars 2019

La poétesse israélienne Aghi Mishol reçoit le prix Herbert


La poétesse israélienne Aghi Mishol a reçu le prix littéraire Herbert 2019 créé en hommage au poète et philosophe anticommuniste polonais Zbigniew Herbert, a annoncé aujourd'hui sa fondation à Varsovie.......Détails........



Née en 1947 en Transylvanie (Roumanie) dans une famille de juifs hongrois survivants de la Shoah émigrés dans les années 50 en Israël, Mishol a publié une quinzaine de recueils de poèmes en hébreu. 
«C'est un grand honneur de recevoir le prix et rejoindre le groupe des lauréats. Je suis d'autant plus touchée que Zbigniew Herbert est l'un de mes poètes préférés», a déclaré la nouvelle lauréate jointe au téléphone. 
«Les poèmes de Herbert, traduits merveilleusement par David Weinfeld, sont pour moi une source d'inspiration», a-t-elle souligné.
Mishol et Herbert se sont rencontrés en 1991 à Jérusalem lors de la remise au poète polonais du Prix littéraire décerné par la ville de Jérusalem. 
«Aghi Mishol a le don magique de transformer les choses simples en symboles. Elle parle de choses légères de manière terrifiante», a souligné le poète ukrainien Iouri Andrykhovitch, président du jury. 
«Bien qu'elle refuse d'être définie comme poétesse engagée en politique, elle s'engage dans ce qui se passe dans son propre pays, évoque le terrorisme, la construction de villages juifs dans les territoires palestiniens», a ajouté le poète polonais Tomasz Rozycki. 
«Sa poésie est aussi pleine de motifs bibliques et porte le poids du passé des parents ayant survécu à l'Holocauste».
«La mère de Mishol a été déportée au camp nazi d'Auschwitz-Birkenau et son père dans un camp de travail. 
Ils ont perdu leur première fille. Aghi Mishol fut le premier enfant né après la guerre dans le petit village de Cehu Silvaniei» (Szilagycseh en hongrois) dont la population juive fut décimée par l'Holocauste, a rappelé Mercedes Monmany, membre du jury. 
«D'où des sujets comme la résistance de l'individu face aux horreurs du monde et la défense de la vie, très présents dans son oeuvre».
Amos Oz, le grand écrivain israélien décédé l'année dernière, avait dit un jour que «les poèmes de Mishol peuvent raconter une histoire, chanter et aussi danser, tout cela au même moment».

Source Le Figaro
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