La chaîne Echourouk News prépare un documentaire qui risque de faire du bruit à sa sortie, sur les juifs d'Algérie. Le documentaire, réalisé par le journaliste Saïd Kessal, tente d'ouvrir un pan important de l'histoire de l'Algérie. Cette production audiovisuelle, propre à Echourouk, tente d'appréhender avec objectivité et en s'appuyant sur la vérité historique, une question entourée de tabous et déchaînant souvent les passions.......Détails........
Que reste-t-il des juifs en Algérie? Y a-t-il des juifs qui pratiquent leur religion dans un environnement dominé par la religion musulmane à 95% et chrétienne à 5% ?
Contrairement aux autres sujets déjà traités par les documentaristes algériens, le traitement des sujets sur les juifs dans le paysage social algérien est très difficile.
Le réalisateur et journaliste a réussi à trouver quelques juifs encore présents et vivant en Algérie et qui plus est, sont algériens. Contrairement au Maroc et à la Tunisie, les juifs ont été effacés du paysage social et administratif algérien, et cela pour trois raisons.
Le décret Crémieux, qui a séparé les juifs des musulmans durant la colonisation. Les juifs pouvaient prétendre à la nationalité française, ce qui n'était pas le cas pour les musulmans.
Cette discrimination administrative a créé un véritable fossé entre les deux communautés, même si celles-ci partagent beaucoup de choses comme la culture, les traditions sociales et certains aspects de la religion comme le jeûne. Dès le déclenchement de la révolution du 1er-Novembre 1954 le FLN avait invité toutes les populations de n'importe quelle confession à lutter contre l'armée française.
En 1956, un appel est lancé aux juifs d'Algérie, les invitant à rejoindre la cause nationaliste, mais l'appel n'a pas été suivi par la communauté qui s'en revendiquait, en disant: «Nous sommes Français, nous sommes républicains, nous sommes libéraux, nous sommes juifs», ce qui a créé le premier fossé entre les juifs et les Algériens.
Dès l'indépendance, un grand nombre de juifs nés pour la plupart en Algérie, ont choisi de partir en France alors qu'ils n'avaient aucune attache familiale dans l'Hexagone.
La montée de l'islamisme radical dans les années 1990 a conduit à la fermeture de la synagogue de Bab el Oued par l'ex-FIS.
Malgré tout, ces désaccords politiques et religieux n'ont pas heurté la fraternité entre les juifs et les musulmans d'Algérie.
Le meilleur exemple de cette fraternité, était le retour des juifs pieds-noirs en Algérie après l'arrivée du président Bouteflika au pouvoir: Robert Castel, Alexandre Arcady et Roger Hanin ont été invités à Alger, et pour lesquels on a déroulé le tapis rouge.
La chaîne Echourouk sera la première chaîne de télévision algérienne qui revient sur l'existence de cette communauté religieuse qui a disparu du territoire algérien.
Source L'ExpressionDZ
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