lundi 22 mai 2017

Ne ratez pas le documentaire " La passeuse des Aubrais ".....(Vidéo)



Dans un documentaire inédit, Michaël Prazan éclaire les zones d’ombre d’un passé meurtri : l’histoire de son père, orphelin juif sous l’Occupation, sauvé par une inconnue qui le fait passer en zone libre. Prix du Jury et Prix des jeunes journalistes IJBA au Festival du film d’histoire de Pessac 2016.....Détails et vidéo......



Originaire de Varsovie, Abram Prazan arrive en France dans les années 1920. À Paris, il épouse Estera.
Juive polonaise comme lui, elle vient d’un shtetl de la région de Lodz. Deux enfants naissent : Jeannette, en 1932, et Bernard, trois ans plus tard. Abram ouvre deux boucheries; ses affaires tournent bien jusqu’à la guerre. Après la débâcle de 1940, la mise en œuvre par Pétain de la politique de collaboration avec l’occupant donne lieu à une série de lois anti juives.
D’abord exclus de presque toutes les professions, les juifs sont ensuite spoliés de leurs biens, puis arrêtés et déportés.
Dès mai 1941, Abram est interné au camp de Pithiviers dans le Loiret. Déporté à Auschwitz-Birkenau, il n’en reviendra pas. Pas plus qu’Estera, détenue à Drancy et déportée à son tour en juillet 1942.
Gisèle, la sœur d’Estera décide de faire quitter Paris à ses neveux, dont elle a désormais la charge.
Elle les confie à une jeune femme qui doit les faire passer en zone libre. Grâce à elle, Bernard et Jeannette vont vivre…
Avant que Bernard Prazan, n’accepte en 2006 de participer à une collecte de témoignages de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, l’écrivain et documentariste Michaël Prazan en savait peu sur ce qu’avait été l’enfance meurtrie de son père.
Dans ce film en forme d’enquête, le témoignage de Bernard tient une large place. Alors septuagénaire, il raconte l’histoire de ses parents, sa vie d’enfant caché en zone libre, balloté de ferme en ferme.
Mais il en dit peu sur la «passeuse» qui lui a fait franchir la ligne de démarcation, et sur ses relations troubles avec le gestapiste français Pierre Lussac.
Au terme de minutieuses recherches, le réalisateur parvient à la retrouver à Houlgate, sur la côte normande. Thérèse L, rescapée des camps, raconte à son tour.
Fruit d’un patient travail d’enquête, de recoupements et de doutes, le film de Michaël Prazan représente aussi le vibrant cri d’amour d’un fils à son père.
 
Michaël Prazan :

"Ce film est le fruit d’un long cheminement. Sa genèse est marquée par deux moments clés.
Le premier a eu lieu en 2006 quand j’ai fini par convaincre mon père de témoigner à l’INA de ce qu’il avait vécu pendant la Seconde Guerre mondiale. Le second s’est produit après sa mort, en 2011, lorsqu’avec Franck, mon frère, nous avons appris le nom de celle qui les avait sauvés, lui et sa sœur, en leur faisant passer la ligne de démarcation.
J’ai ensuite retrouvé cette femme, Thérèse L, qui par bonheur était toujours en vie. Mais les imprécisions et les digressions de son récit m’ont laissé sceptique. Pendant un peu plus de deux ans, j’ai cherché à vérifier ses propos, qui se sont au final tous révélés justes.
C’est seulement à partir de là qu’a germé en moi la nécessité de faire ce film qui, au-delà de la vérité historique et familiale, réunit les ingrédients du conte : deux orphelins perdus dans les méandres de l’Occupation, la femme qui les guide et les sauve, potentielle bonne fée, mais peut-être sorcière, et le monstre, tapi dans l’ombre, qui les guette et les traque : le gestapiste français Pierre Lussac".



 

 
Diffusion le mardi 13 juin à 22h55 sur ARTE

Source Le Blog TV News
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