jeudi 11 mai 2017

L'armée israélienne accuse B'Tselem de "fabriquer" des incidents


 
L'armée israélienne a accusé mercredi l'ONG israélienne des droits de l'homme B'Tselem d'avoir "fabriqué un incident", après la publication d'une vidéo montrant un officier surveillant une implantation juive de Judée-Samarie......



Dans le film en question, on peut voir l'un des photographes palestiniens de l'organisation et deux autres personnes s'approcher de l'officier et de ses soldats, qui disent aux trois hommes de ne plus avancer.
Le film se poursuit avec une brève altercation essentiellement verbale entre le photographe et l'officier, avant que les soldats ne l'appréhendent et n'utilisent apparemment des gaz lacrymogènes pour forcer les deux autres hommes à quitter la zone.
Dans un message publié de Facebook, le porte-parole de l'armée israélienne, le major général Moti Almoz, a défendu les agissements de l'officier et accusé B'Tselem de "provocation".
Almoz n'a pas mentionné le groupe par son nom, n'en faisant allusion qu'à la deuxième personne, mais la description de la vidéo ne laisse aucun doute sur le sujet de son message.
"Il y a une différence entre le tournage d'un événement tel qu'il se produit et la fabrication d'un événement en arrivant quelque part avec une caméra", a écrit Almoz.
"Vous choisissez en grande partie la dernière option et provoquez des frictions qui n'existaient pas auparavant", a-t-il écrit.
"Vous continuerez à faire des films ostensiblement au-delà de la liberté d'expression (...) et nous continuerons à défendre les résidents de l'État d'Israël et à assurer le bien-être de ses citoyens, sans mêler les [Forces de défense israéliennes] dans des querelles politiques", a-t-il ajouté.
B'Tselem a répondu au message d'Almoz dans un communiqué: "Nous allons clarifier pour le porte-parole que les Palestiniens n'"arrivent quelque part avec une caméra" mais vivent là-bas, sur leurs terres".
L'ONG a également défendu son action, arguant que "l'utilisation de l'armée pour faire promouvoir un agenda politique - la dépossession [de la terre] et la colonisation - est ce que plonge l'armée au milieu d'une lutte politique. La fin de l'occupation finira également".
L'organisation dirigée par Hagai El-Ad fait appel à des photographes et des vidéastes palestiniens en Judée-Samarie pour documenter la conduite des soldats et des habitants des implantations dans la région.
Si B'Tselem a souvent attisé la colère du gouvernement israélien, il a maintenu des relations plutôt professionnelles avec l'armée, en particulier l'avocat général et la police, qui sollicitent parfois l'ONG pour récupérer des vidéos dans le cadre d'enquêtes.
En octobre dernier, le directeur de l'ONG israélienne B'Tselem Hagai El-Ad avait déclaré lors d'une réunion à l'ONU qu'"Israël ne peut pas se considérer comme une démocratie tout en occupant le territoire d'un autre peuple".
La réunion, organisée sous le nom de "Colonie illégales israéliennes: obstacles à la paix et à la solution à deux Etats", initiée par la délégation palestinienne à l'ONU, et convoquée par l'Angola, la Malaisie, le Venezuela, le Sénégal et l'Egypte, était consacrée à une analyse de la situation actuelle en Judée-Samarie.
El-Ad a également accusé les forces de sécurité israéliennes de mauvais traitements sur les civils palestiniens et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des mesures contre Israël.
Source I24News
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