La Commission interministérielle des lois a approuvé dimanche à l'unanimité un projet de loi controversé visant à régulariser le statut de l’implantation d’Amona en Judée-Samarie, afin d'empêcher son évacuation pourtant déjà ordonnée par la Cour Suprême....
La ministre de la Justice Ayelet Shaked a présenté ce projet dimanche contre l’avis du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
Netanyahou avait exprimé son opposition à cette loi plus tôt dimanche dans un discours officiel supposé "clarifier la situation" et tenté jusqu'au dernier moment de reporter le vote.
Il a expliqué que ce vote allait "porter atteinte" à la demande présentée à la Cour suprême de retarder de plusieurs mois l'évacuation d'Amona tout en soulignant que ce texte avait toute chance d'être retoqué par la haute instance judiciaire du pays.
"Je voudrais souligner que personne ne se soucie plus que nous des implantations", avait-il précisé.
Le procureur général, Avichai Mandelblit s'était également opposé au projet et avait exhorté les ministres à voter contre, affirmant que le report de l'évacuation serait alors "indéfendable devant la Cour suprême, et contre la loi internationale".
La Cour suprême a ordonné fin 2014 l'évacuation, d'ici à fin 2016, de cette implantation construite dans les années 90 sans autorisation sur des terres privées palestiniennes.
Situé sur une colline près de l'implantation d'Ofra au nord de Jérusalem, Amona a été établie en 1995 et est l'un des plus anciens avant-postes de Judée-Samarie habité par une cinquantaine de familles majoritairement ultra-orthodoxes, soit 300 personnes dont 200 sont des enfants.
Source I24News