David Bergès est un miraculé. Ce soldat de Golani de 21
ans, originaire de France, n’a dû la vie sauve qu’à l’aide de D.ieu et au
courage de ses camarades qui l’ont sorti vivant de la jeep blindée touchée par
un missile antitank. Mais pour son père, Its’hak Bergès, qui est à son chevet en
permanence à l’hôpital de Soroka (Béer-Chéva) un autre miracle est en train de
se produire chaque jour de cette opération « Roc Solide » : le miracle de
l’unité, de l’amour fraternel et de la Emouna du peuple d’Israël. Témoignage
émouvant...
« Nous sommes arrivés il y a 16 ans en Israël de St Brice près de Paris. David est né en France. Il est le second de nos enfants à entrer dans l’armée, plus précisément dans l’une des unités de commandos de la Brigade de Golani… Nous n’étions pas vraiment préparés à ce qu’il rentre à Gaza. Nous savions qu’en rejoignant cette unité, il n’allait pas passer ses trois années de service à faire du secrétariat, mais rien ne nous préparait à cette guerre. Car c’est une véritable guerre, pas une opération, pas une mission. Une guerre…..
C’est dimanche matin que nous avons appris la nouvelle. L’armée a réussi à nous contacter via mon fils aîné qui nous a annoncé que David était sérieusement blessé. Nous avons foncé à l’hôpital Soroka de Beer-Cheva, où nous avons été accueillis et guidés par des soldats jusqu’à l’unité de soins intensifs où était hospitalisé notre fils. Depuis, nous sommes à son chevet. Nous prions, mais surtout nous sommes envahis d’un sentiment incroyable de fierté et d’amour face aux marques de solidarité qui nous accompagnent à chaque instant.
David nous est revenu par miracle. Ce sont les mots de ses camarades qui étaient avec lui dans cette bataille héroïque. Je suis persuadé que c’est la mobilisation de tous, dès jeudi soir, à travers les Téhilim, les téfilot, le limoud, ou les actes d’amour gratuit qui a protégé mon fils. Le soldat qui nous a accueillis à notre arrivée à l’hôpital est venu nous voir aujourd’hui. C’est lui qui a sorti mon fils de la jeep blindée et qui lui a fourni les premiers secours. C’est aussi à lui que je dois la vie de mon fils. Lorsque je l’ai remercié, il m’a dit : “C’est normal, David est mon frère… ”
Depuis notre arrivée ici, nous assistons à un phénomène qui ne peut exister que dans Am Israël et que je ressens à deux niveaux : il y a d’abord nos amis de France du Canada, des Etats-unis et d’Israël qui ont prié et continuent de prier sans cesse pour le rétablissement complet de David Yossef ben Muriel Hadassa. Nous tirons beaucoup de réconfort de ces prières et de ce soutien. Mais il y a un autre niveau, celui du Am Israël qui, a priori, ne connaît pas mon fils, ne nous connaît pas, à nous, et qui pourtant nous manifeste des marques de fraternité qu’il est presque impossible à décrire. La chambre de David est remplie de fleurs, de bonbons, de vêtements, de jeux, de boissons… Je pourrais ouvrir une épicerie avec tout ce qu’on lui a donné… Le plus impressionnant pour moi, c’est qu’il ne s’agit pas d’associations, mais d’individus qui ont pris une initiative personnelle et qui sont venus des quatre coins du pays juste pour lui dire merci.
Deux personnes, originaires de Russie, qui ne parlent pas un mot d’hébreu, me répétaient sans cesse : «Eikh Hou ? Eikh Hou ?» Comment va-t-il ? Comment va-t-il ? Des gens viennent spontanément me serrer dans leurs bras, nous couvrir de cadeaux, pleurer avec nous… Ces personnes viennent de tous les milieux, de toutes les tendances. C’est Am Israël qui s’exprime.
Ils ont tous le nom d’Hachem à la bouche. Barou’h Hachem. Beezrat Hachem. Hachem Yaazor.
Et puis, nous sommes totalement pris en charge par l’armée. Depuis l’hôtel près de l’hôpital et jusqu’à la place de parking. Nous sommes entourés de chaleur humaine et n’avons pas le temps de nous inquiéter.
Une chose magnifique est en train de naître. Malgré la douleur. Comme une fleur qui éclot, Am Israël se révèle dans toute sa splendeur ».
Source Hamodia