En Israël les experts, qu’ils soient optimistes où pessimistes, se lancent dès à présent dans de sérieuses estimations sur le coût global de la guerre Israël/Gaza. Selon nos évaluations basées sur 10 interviews de spécialistes, le minimum estimé (toutes charges confondues) est de 4,3 Milliards de dollars. Ce qui est tout a fait supportable pour Israël, selon l’avis unanime des experts rencontrés...
Le Tourisme (annulations d’hotels, Aéroport desertés) a le plus souffert de cette crise. Le secteur agro-alimentaire également. Les industriels de la région Sud et autour de Gaza ont été obligés de réduire drastiquement leurs activités.
TOURISME. Lionel Bobot dans IsraelValley : "La visite pontificale devrait amplifier le tourisme chrétien en Israël. Ainsi en 2013, selon le Ministère israélien du Tourisme, sur les 3,5 millions de touristes, 52% se déclarent chrétiens, pour moitié catholiques, tandis que près de 30% des visiteurs étrangers se définissent comme des “pèlerins” avec un séjour moyen de plus de sept nuits et des dépenses de 187 dollars par jour". Il est clair que l’effet “Pape” ne se produira pas en 2014.
Le Figaro (Copyrights) : "Le SETO (Syndicat français des entreprises du tour-opérating) a recommandé aux voyagistes de reporter les séjours de leurs clients en Israël, indiquant dans un communiqué que les départs programmés jusqu’au 31 juillet sont reportables sans frais ou échangeable contre une autre destination.
Ces conseils n’ont pas valeur de contrainte, mais comme l’explique Stéphanie Rychter, responsable d’une agence FRAM parisienne, «si le Quai d’Orsay déconseille cette destination, on va suivre les consignes dans le cadre des séjours organisés. On ne joue pas avec la vie des gens». Israël accueille chaque année des millions de visiteurs étrangers, dont plus de 300 000 Français (la 2e plus grande source de touristes européens après la Russie et avant l’Allemagne).
Le Ministre des Finances Yair Lapid est optimiste. Et il le dit haut et fort. Ce n’est pas par hasard si la Bourse de Tel Aviv garde son sang froid en période de crise. L’économie du pays n’a pas sombré. Bien au contraire.
ECONOMIE. Un rapport du Ministère des Finances israélien avait fait le point sur la situation économique du pays début 2014. Nous avons "corrigé " les prévisions compte tenu du conflit Israël/Gaza.
L’économie d’Israël montre une bonne résilience. Les revenus fiscaux vont baisser. Les indices de l’activité économique sont en baisse. Le taux d’emploi dans le marché du travail a baissé légèrement.
Le taux de participation dans le marché du travail – le pourcentage de la population occupant un emploi ou en cherchant activement un – atteint toujours 60%. Ce chiffre est l’un des plus élevés parmi l’OCDE.
Une croissance de l’emploi a été principalement observée pour les travailleurs à temps partiel, alors qu’il y a eu peu de changements dans le nombre d’employés à temps plein. La production industrielle, ainsi que le chiffre d’affaires dans d’autres secteurs de l’économie sont en baisse. Surtout dans le Sud. Les ventes au détail sont également en baisse.
L’économiste David Hewitt avait annoncé à la fois un triplement des réserves de change de la Banque d’Israël depuis 2008 , de plus en plus d’excédents dans la balance courante, une baisse de l’inflation, ainsi que les taux de croissance économique stables. Les chiffres de cet expert annonçées en Avril restent valables, avec tendance à la baisse.
«Avec une croissance en 2013 de 3,3%, nous nous attendons à une croissance à peu près similaire en 2014 et 2015 ", avait déclaré Hewitt . Avec la crise la croissance sera revue à la baisse. Autour de 3%Source Israel Valley