Née dans une famille religieuse en Israël, la sculpturale Esther Rada n’a encore sorti qu’un EP de 4 titre, « Life Happens » mais fait déjà beaucoup parler d’elle. Allant puiser sans son héritage éthiopien, elle propose une musique métissée ou jazz, soul et r’n'b, communiquent une belle énergie. Elle était hier soir sur la scène du Silencio, à Paris et sera présente samedi au festival banlieues Bleues, en première partie de Seun Kuti, à l’embarcadère d’Aubervilliers...
Entourée de pas moins de 7 musiciens, dont 3 cuivres pimpants, sur la petite scène cinématographique du Silencio, Esther Rada est une apparition : d’une grande beauté, un look funky, une voix soul poussée à l’extrême, elle bouge sans arrêt et donne envie de danser. Alors qu’elle commence par l’entraînant appel à la liberté « Herd », le mélange des genres éclate avec la trompette : jazz éthiopien, reggae, et r’n'b se mêlent joyeusement.
Quand éclate son tube « Life happens », la recette fonctionne et on dodeline de la tête dans la salle du Silencio. En final, la chanteuse reprend du Nina Simone où elle laisse transparaître sa voix soul avant de récupérer son répertoire perso. Chaleureusement applaudie, elle marche bien dans les traces de ses icônes : Eryka Badu, Lauryn Hill et Jill Scott, et propose une relecture travaillée d’une riche et diverse tradition musicale black.
Source Toute la culture