Les sangliers sont depuis longtemps entrés dans Haïfa la nuit à la recherche de nourriture et d'eau mais cette fois, les habitants disent qu'au cours des derniers mois, ils font de plus en plus de dégats, ils bloquent la circulation, détruisent les jardins publics et renversent de grandes poubelles dans les rues.
Le maire de Haïfa, Einat Kalisch-Rotem, a défendu l'interdiction de les tuer, affirmant qu'ils font partie de la nature.
Lors de la visite de journalistes dans les rues de Haifa la nuit, un groupe de sangliers a traversé une route sans être dérangé par la circulation ni par l'équipe de tournage qui les suivait.
Un mâle amoureux a même monté une femelle dans un jardin public.
"Ils ont transformé nos vies en cauchemar", a déclaré une résidente.
Ilana Dihno, résidente de Haïfa, est l'une des organisatrices d'une manifestation contre les sangliers plus tard ce mois-ci.
Selon elle, "avant, les animaux restaient en dehors de la ville jusqu'à la tombée de la nuit.
Maintenant, ils se promènent en plein jour. Nous avons choisi de vivre dans une ville mais nous vivons dans une jungle".
Les sangliers, une espèce de porc sauvage présente en Europe, en Asie et en Afrique du Nord, peuvent atteindre jusqu'à deux mètres de longueur bien que la plupart soient plus petits.
Ils se nourrissent principalement de plantes, de baies et de fruits, mais sont de bons charognards et se nourrissent des restes des humains et nos poubelles en sont pleines.
À Haïfa, il n'y a eu aucun cas récent d'attaques contre des personnes, mais certains résidents sont préoccupés.
"Ils viennent dans nos maisons et nos jardins. Nous avons peur pour nos enfants", a expliqué Avital.
"Certains enfants pourraient effrayer les porcelets, les cochons adultes pourraient alors les attaquer".
Elle voulait voir les animaux expulsés de la zone complètement, affirmant que la municipalité n'avait "rien" fait.
D'autres résidents ont une vision plus favorable envers ces créatures.
Sarit Shai a admis avoir nourri les animaux, affirmant qu'ils avaient été déplacés par l'activité humaine.
"Ils cherchent un endroit où aller", a-t-elle déclaré. "Ils étaient ici avant nous."
Erez Kaplan, un jardinier, a déclaré que les porcs étaient "inoffensifs" et que les dommages qu'ils faisaient aux jardins pouvaient être facilement réparés.
"Ils vérifient le sol et lorsqu'ils le trouvent humide, ils croient qu'il y a de l'eau, alors ils commencent à creuser", a-t-il déclaré.
Haïfa, la troisième plus grande ville d'Israël avec environ 300.000 habitants, est principalement juive avec une importante minorité arabe.
Les règles religieuses juives et islamiques interdisent de manger des porcs, y compris des sangliers.
Ils n'ont pas de prédateurs naturels à Haïfa, donc leur nombre augmente rapidement.
Jusqu'à la victoire de Kalisch-Rotem en 2018, la ville autorisait périodiquement les chasseurs à les abattre pour limiter leur nombre, a déclaré Shlomit Shavit, porte-parole de l'autorité israélienne de la nature et des parcs.
Mais le nouveau maire de gauche a interdit l'abattage.
Elle a appelé à d'autres solutions pour éloigner les animaux de la ville, par exemple en veillant à ce qu'ils aient régulièrement des vivres dans la nature.
La municipalité de Haïfa a également cherché à encourager la tolérance envers les animaux, en publiant une chanson sur sa page Facebook dans laquelle un groupe d'enfants professent leur amour pour le sanglier.
"Une fille de Haïfa n'a pas peur de deux défenses et de ses cheveux comme une brosse, bonjour au sanglier du quartier", raconte la chanson.
L'autorité des parcs travaillait avec la municipalité pour trouver des solutions.
"Nous informons la population qu'elle ne doit pas nourrir ces animaux et qu'elle doit fermer les poubelles parce que les nourrir les encourage à venir en ville.
Lorsque le porc trouve du manger en ville, alors il ne va pas à la recherche de nourriture dans son habitat naturel mais il revient en ville".
Source Koide9enisrael
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