jeudi 30 mai 2019

Le plan Kushner fragilisé par la crise politique israélienne


La crise politique israélienne a fait mercredi 29 mai une victime collatérale aux Etats-Unis : le mystérieux plan de paix israélo-palestinien élaboré par le gendre du président Donald Trump, Jared Kushner. Après s’être entretenu le même jour avec le roi de Jordanie, ce dernier avait programmé jeudi une visite à Jérusalem.......Détails........


Celle-ci n’avait plus guère de sens après la dissolution de la Knesset. La grande rencontre prévue à Bahreïn les 25 et 26 juin pour présenter le volet économique d’un plan dont Jared Kushner n’a pour l’instant rien dévoilé, risque elle aussi de faire les frais de l’échec de Benyamin Nétanyahou à former un gouvernement.
Après avoir multiplié avant les élections israéliennes les gestes appuyés, comme la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur le Golan syrien occupé depuis 1967, Donald Trump s’était mêlé à la quête de majorité du premier ministre sortant le 27 mai. 
« J’espère que les choses se passeront bien avec la formation de la coalition israélienne et que Bibi et moi-même continuerons à rendre l’alliance entre l’Amérique et Israël plus forte que jamais. 
Encore beaucoup plus à faire ! », avait assuré le président des Etats-Unis sur son compte Twitter. Sans résultats.
La convocation de nouvelles élections en septembre va concrètement geler les efforts de Jared Kushner jusqu’à la formation d’un gouvernement.
Cette dernière n’interviendra pas avant octobre, dans le meilleur des cas, compte tenu des fêtes religieuses juives qui ponctuent le début de l’automne. 
Un calendrier qui risque de se heurter rapidement à un autre, celui de la campagne présidentielle américaine de 2020 qui débutera officiellement avec les caucus de l’Iowa, début février, et qui est peu propice à l’activisme diplomatique et encore moins à la prise de risques.
Cette initiative américaine s’est heurtée, il est vrai, à des difficultés majeures avant même d’être présentée. 
Les responsables palestiniens, qui ont rompu tout contact avec l’administration américaine depuis la reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d’Israël par Washington, avaient déjà fait savoir qu’ils ne se rendraient pas à Manama en juin. 
Le volet économique qui doit être présenté à cette occasion a pour objectif de les marginaliser en faisant miroiter aux Palestiniens des investissements massifs financés par des pays du Golfe. 
L’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont d’ailleurs annoncé leur appui.

Source Le Monde

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