Israël ne se résume pas à Jérusalem. Le pays propose des destinations touristiques, historiques ou encore géologiques entre les deux villes modernes, Tel Aviv et Eilat, qui relient les mers Méditerranée et Rouge, en passant par la mer Morte. Pour cela, il faut traverser le désert. Une vraie découverte.......Détails........
Bien sûr, Israël, c’est d’abord Jérusalem, la ville éternelle, berceau des trois religions monothéistes que sont le judaïsme, le christianisme et l’islam.
Mais pas que. Fort heureusement, la « terre promise » ne se résume pas à ce pèlerinage.
Ainsi le pays, qui s’ouvre de plus en plus au tourisme (et ambitionne quatre millions de visiteurs en 2018, en progression constante ces dernières années), propose-t-il des destinations encore parfois trop méconnues.
Notamment celles situées entre les deux mers, Méditerranée et Rouge. Entre tradition et contemporain. Avec des lieux chargés d’histoire qui méritent le détour.
Il en est ainsi de Massada, dans le désert de Judée. Une garnison, à flanc de falaise, perchée à 450 mètres d’altitude sur 276 hectares. Un promontoire dans la montagne : on y accède par un téléphérique – autrefois une immense rampe. Et on découvre les ruines du palais du roi Hérode.
La forteresse (très innovante pour l’époque) fut construite au IIe siècle avant J.-C. Et convoitée par les Romains qui réussirent à prendre Massada en 73. Vous ne regretterez pas le déplacement, c’est tout simplement magnifique.
Le site domine la mer Morte où, forcément, un arrêt s’impose. Pour un bain particulièrement salin .
C’est Archimède puissance 10 ! La flottaison du corps assurée… on en viendrait même à marcher sur l’eau.
Plage de sable blanc
Dans la même veine, dans le désert proche du Néguev, il y a les mines de cuivre du roi Salomon (Ier siècle avant J.-C.), au cœur du parc national de Timna de 6 000 hectares.
Des canyons rougeâtres à couper le souffle. Et un peu plus loin, le cratère Ramon, qu’il est conseillé de visiter en Jeep (pour la faune sauvage). Ici, point de météorite mais un cirque « karstique », scientifiquement parlant. Soit une érosion de roches solubles qui a donné naissance à une excavation géologique. Formé il y a plusieurs millions d’années, il mesure 40 km de long, 10 km de large et 500 m de profondeur.
Et il est surplombé par le musée dédié au colonel Ilan Ramon, premier astronaute israélien qui périt, le 1er février 2003, dans un accident lors du retour de la navette spatiale Columbia à son entrée dans l’atmosphère. Émouvant.
S’agissant de la modernité, deux villes sont à mentionner.Tel Aviv avec ses 14 kilomètres de plage de sable blanc – sans oublier son vieux faubourg de Jaffa qui fait briller les yeux (une caverne d’Ali Baba patrimoniale et culinaire).
Et la « belle » Eilat qui s’étend sur 12 km sur la mer Rouge, un endroit à la fois exotique et préservé où… même les dauphins en liberté viennent vous saluer. Magique.
Le kibboutz, une expérience à vivre
À mi-chemin entre le village hippie et le kolkhoze, le kibboutz n’en demeure pas moins une expérience très intéressante de vie en communauté. D’autant qu’elle est désormais tournée à la fois vers le profit et la protection de l’environnement. Les touristes peuvent même y séjourner.
« Kibboutz ». Mot que l’on peut traduire par « groupement » en hébreu. Une communauté que d’aucuns situeraient à mi-chemin entre le village hippie et le kolkhoze. Justement, ils se sont implantés avec l’arrivée de Juifs russes. Et c’est une vraie expérience à découvrir.
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Pourquoi ? Parce qu’elle est insolite et unique. Au même titre que de rejoindre un igloo ou un tipi.
Les kibboutz sont des communautés qui rassemblent des individus souhaitant vivre ensemble. Et la philosophie (idéologique ou religieuse) originelle n’a pas changé : on met tout en commun et chacun apporte un service gracieux aux autres membres. Sympa.
En clair, on lave son linge sale en famille (au sens propre) et tout le monde participe aux tâches ménagères.
Et ce n’est pas tout. Besoin d’un professionnel de santé ? Il est sur place. Besoin d’une voiture qui a été achetée par la collectivité ?
Elle vous attend – à condition de l’avoir réservée grâce à une application pour smartphone… progrès oblige. Il existe encore, actuellement, des dizaines de kibboutz – parmi lesquels du très haut de gamme – en Israël, composés parfois de centaines de membres, notamment dans le désert, comme Lotan, Ketura et Elifaz.
Ces micro-sociétés se tournent vers l’avenir. Certes, l’agriculture y est toujours très présente avec légumes et fruits (dattes, pamplemousses, melons…) mais les communautés adoptent également d’autres activités.
Certaines « folkloriques » comme la production confidentielle de bière. D’autres moins, et plus capitalistes, quand il s’agit de productions d’algues pour la cosmétique ou d’électricité dans d’immenses fermes de panneaux photovoltaïques – sources de dividendes individuels à partager – dans un endroit où le soleil cogne presque toute l’année.
Un formidable accueil
Sans oublier l’état d’esprit de kibboutz qui prônent la protection de l’environnement : les habitats sont faits de briques en terre, l’alimentation (sans élevage) est cultivée avec de l’engrais naturel et cuisinée par la chaleur des rayons, etc.
Et tous les déchets sont recyclés. Reste la question existentielle : comment intègre-t-on un kibboutz ? Il faut apporter des compétences qui seront utiles au groupe mais, surtout, être accepté par la communauté après une période « d’essai ».
Pas besoin de ce sésame pour les touristes qui peuvent y séjourner jusqu’à une quinzaine de jours (moyennant une participation d’une petite centaine d’euros par jour). Tout en participant à la vie locale. Et si le confort peut parfois sembler minimaliste, l’accueil y est inversement formidable. L. M.
Y aller
Plusieurs compagnies proposent des vols pour Tel Aviv au départ de Paris. C’est le cas d’EasyJet à Roissy-Charles-de-Gaulle, dès 250 € aller-retour. Quatre heures de trajet.
Y séjourner
L’hébergement ne manque pas. De l’hôtel grand luxe aux établissements de proximité (parfois, retirez une étoile par rapport à la classification française). La monnaie en Israël est le shekel, 0,25 €.
Y manger
Visiter Israël, c’est bon pour la ligne. Hormis dans certains restaurants, la viande n’est pas toujours présente aux repas.
Les salades et les fromages, si. Le trio vedette est : les falafels (croquettes de pois chiche), le houmous (purée de pois chiche) et bien sûr la chakchouka (oignons, tomates pelées, poivrons grillés, paprika, œufs).
Pour une dégustation, direction le vieux quartier de Jaffa, à Tel Aviv (comme au restaurant Dr Shakshuka).
La sécurité
C’est « la » question : la sécurité est-elle assurée en Israël ? Oui, malgré les relations tendues avec les pays voisins. Le site diplomatie.gouv.fr conseille d’éviter les abords de la bande de Gaza.
Des contrôles stricts attendent le voyageur. Cela commence dès l’aéroport (en France) et cela se termine avec un questionnaire au retour (en Israël).
Source La voix du nord
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