Barack Obama a appelé le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à prendre des risques pour la paix, en le recevant lundi à la Maison Blanche pour tenter de débloquer le processus avec Israël...
Deux semaines après avoir exhorté le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à prendre des décisions difficiles, le président des Etats-Unis a affirmé que "le temps est venu pour les dirigeants des deux parties (...) de saisir l'occasion actuelle de parvenir à la paix".
"C'est très dur, très ardu, il va falloir prendre des décisions politiques difficiles et des risques si nous voulons progresser", a ajouté M. Obama face aux journalistes dans le Bureau ovale de la Maison Blanche.
Il a salué en son hôte quelqu'un qui a toujours renoncé à la violence, constamment cherché une solution diplomatique et pacifique qui permette à deux Etats de vivre côte à côte dans la paix et la sécurité.
Un tel objectif est évidemment dur à atteindre, et c'est la raison pour laquelle il nous a fallu des décennies avant d'arriver là où nous en sommes, a encore dit le président américain.
De son côté, le dirigeant palestinien a affirmé au président des Etats-Unis que l'Etat hébreu pouvait montrer son sérieux dans ces négociations, actuellement enlisées, en libérant un quatrième et dernier contingent de prisonniers, conformément à ses engagements de juillet 2013, espérant que cette libération s'effectuerait à la fin du mois de mars comme prévu.
Mahmoud Abbas a ajouté qu'il souhaite établir un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem pour capitale.
Concernant l'exigence d'Israël d'être reconnu comme Etat juif, le raïs palestinien a déclaré: "en 1993 nous avons reconnu l'Etat d'Israël".
Pendant la rencontre à la Maison-Blanche, qui devait être suivie par un déjeuner de travail, des milliers de Palestiniens ont manifesté lundi à travers la Cisjordanie pour soutenir M. Abbas: plus de 5000 à Naplouse (nord), environ 1500 à Ramallah et plus d'un millier à Hébron (sud), selon les correspondants de l'AFP.
M. Abbas a aussi reçu le soutien du président israélien Shimon Peres, qui exerce des fonctions essentiellement protocolaires, et a pris le contrepied de ministres du gouvernement de droite, selon qui le président palestinien n'est pas un «partenaire» pour faire la paix.
"Le président Abbas est un homme de principes, il est contre le terrorisme, contre la violence. C'est un bon partenaire et je suis content que notre gouvernement négocie avec lui", a déclaré M. Peres, selon un communiqué de la présidence.
Malgré les engagements de M. Obama et de nombreuses tentatives de relance depuis, le dossier du processus de paix israélo-palestinien lui a résisté depuis sa prise de fonctions en janvier 2009.
Source I24News