mercredi 31 juillet 2019

La musique universelle de l'israélien Yemen blues arrive à Tempo Rives


Ravid Kahalani est le leader du groupe Yemen blues. Il donnera un concert au festival Tempo Rives (Angers) ce jeudi 1er août.......Entretien avec ce chanteur profondément spirituel.......



Qui êtes-vous Ravid Kahalani ?
Ravid Kahalani : « Un type qui aime faire de la musique pour provoquer le changement. J’utilise la musique pour rappeler aux gens qu’il est possible de vivre ensemble, j’essaie de leur montrer ce chemin. J’ai toujours aimé la musique. Très tôt j’ai été attiré par elle mais aussi par le rythme, les arts et les questions spirituelles.
Personnellement, je suis né en Israël de parents venus du Yémen. La culture juive yéménite est très importante dans ma famille et en particulier le chant. J’ai dans ma famille un cousin éloigné qui est un chanteur yéménite très traditionnel. »

Mais Yemen blues ne fait pas de musique traditionnelle ?
« Non, la culture des juifs yéménites implique une manière de vivre très particulière. L’art n’a pas sa place dans ce milieu. Mais l’art n’a pas non plus de place dans ce système mondial basé sur l’argent. La musique ne compte pas dans notre monde et je le regrette. »

Cela ne vous rend pas amer ?
« Non. J’essaie de me concentrer sur les choses positives. À bien y regarder, il y a plus de bonnes choses qui se passent dans le monde qu’on veut nous faire croire. Même si je pense que le système actuel est inhumain et injuste. Dans mes chansons et ma musique, j’essaie de faire comprendre qu’on peut s’aider mutuellement. Un être humain n’est pas complet sans l’humanité. »

Comment qualifieriez-vous la musique de Yemen blues ?
« Elle est basée sur mes sentiments, ce que je peux ressentir chaque jour de ma vie. 
Mes chansons parlent de partage, du fait que nous sommes tous là, sur terre, et que nous devons créer ensemble. Je joue avec beaucoup de musiciens ou chanteurs différents. Je me fiche pas mal de la religion, du pays d’origine des gens. 
C’est très important de ne pas être coincé par un nom, un endroit ou une religion ».

Pourquoi avoir choisi la chanson ?
« Je précise que je joue aussi du guembri (luth à trois cordes des Gnaouas marocains). 
On m’a offert un don : quand je chante, une forte connexion avec le public se crée. Pendant un concert, je suis là avec les gens qui m’écoutent et on forme un tout. C’est très fort car cela se passe grâce à la rencontre de différentes cultures. ».

Quelles sont ces cultures ?
« Je chante principalement en arabe, moi, le juif yéménite. Yemen blues a aussi des chansons en français, en marocain… 
J’aime trouver la langue qui s’accorde le mieux avec la mélodie, même si je ne parle pas toujours la langue que je chante, comme en français. Pour moi, c’est une façon de m’imprégner de l’âme de ces cultures ».

Justement, vous avez enregistré un morceau avec le rappeur français Oxmo Puccino.
« Oui, on s’est rencontrés en 2014. Je voulais enregistrer avec un rappeur français. On m’a présenté Oxmo. 
C’est le meilleur des êtres humains que j’ai ejamais rencontré. Nous sommes devenus très proches. À chaque fois que je suis en France, nous nous voyons ».

Yémen Blues, concert à 21 heures dans le cadre de Tempo Rives le jeudi 1er août cale de la Savate. Première partie à 20 heures : Gondhawa (rock psyché). Gratuit

Source Courrier de l'Ouest
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