Le député du parti Balad, Basel Ghattas accusé de contrebande de téléphones au profit de prisonniers palestiniens a signé jeudi un accord de négociation avec le ministère de la Justice en avouant les faits qui lui sont reprochés. Ghattas a accepté de purger deux ans de prison et de démissionner de son siège de la Knesset, a annoncé le ministère de la Justice......
Par ailleurs, l’Etat demande également à Ghattas de s’acquitter d’une amende relative à l’enquête ce qui aurait pour effet de bloquer le député de toute fonction publique pendant sept ans à partir de sa libération. Ghattas serait libre de s'opposer à cette amende.
Ghattas sera mis en accusation et l’arrangement entre les parties sera déposé devant les tribunaux la semaine prochaine.
En réponse à la révélation de la négociation de plaidoyer, le député Robert Ilatov (Yisrael Beytenu) a qualifié la peine de honteuse.
"Cette punition nuit à l'effet de dissuasion et encouragera des actes honteux comme celui-ci à l'avenir", a déclaré Ilatov.
"Ghattas sera libéré de prison après seulement deux ans et sera reçu comme un héros et un combattant de liberté par ceux qui veulent voir la fin de l'état d'Israël. Ce n'est pas le message que nous voulons livrer aux traîtres et aux espions qui agissent contre nous", a ajouté Ilatov.
Le député de la Knesset, Yoel Hasson (Union sioniste) a quant à lui déclaré que l’accord entre Ghattas et le ministère de la Justice sauve la Knesset de "l'acte honteux de destitution".
"Il a été prouvé aujourd'hui qu'il n'y a pas de place pour la destitution dans la démocratie israélienne", a déclaré Hasson. "Je suis heureux que c'est ainsi que les choses se sont déroulées, et pas comme le voulaient les députés de droite, obsédés par la procédure de destitution de Ghattas de la Knesset."
Le député est accusé d'avoir livré des téléphones portables et des notes secrètes à deux détenus palestiniens membres du Fatah, en usant de son immunité parlementaire pour échapper à la fouille.
Juste après sa visite en prison, plusieurs téléphones ont été retrouvés en possession des détenus, dont Walid Daka, reconnu coupable en 1984 d'avoir participé au meurtre d'un soldat israélien.
Le député arabe a tout d'abord nié les faits, avant de reconnaître avoir donné les enveloppes au prisonnier devant les preuves vidéos, tout en précisant ne pas connaître leur contenu.
Source I24News
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