lundi 25 août 2014

Israël Partage le Succès de Galileo. Lancement à Kourou de Deux Satellites


De nombreux articles de presse saluent le lancement à Kourou de deux satellites et le décollage du programme Galileo. Très peu de gens le savent : Israël est bien impliqué dans ce programme géant. Le ministre des sciences et des technologies, Yaakov Peri, et le chef de l’Agence spatiale d’Israël, Menachem Kidron, ont signé en 2013 un accord avec les représentants de l’Union européenne afin que les chercheurs et les entreprises israéliennes puissent participer à des projets liés au programme satellite Galileo...
 

L’Accord porte sur la coopération pour un système de navigation par satellite civil (GNSS) entre la Communauté européenne, ses États membres et l’État d’Israël. Il a été signé par Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne et responsable de l’industrie et de l’entrepreneuriat ainsi que par l’ambassadeur de l’UE en Israël, Lars Faaborg- Andersen.
Selon Les Echos (Copyrights) : "Les nouveaux deux satellites de la constellation Galileo, ont rejoint l’espace. La fusée Soyouz, qui devait envoyer en orbite ces deux gros satellites de 750 kilos, a décollé du pas de tir de Kourou, en Guyane, à 14.27 heure de Paris, ce vendredi. Le gratin de l’industrie spatiale européenne avait fait le déplacement à Kourou pour saluer l’événement. Avec la mise en orbite de Doresa et de Milena débute en effet la phase tant attendue de déploiement du futur système européen de navigation par satellite Galileo, qui offrira à l’Europe une alternative au GPS américain, vers la fin de la décennie.
C’est en 2001, trente ans après le lancement du programme GPS par Richard Nixon et six ans après son achèvement, que l’Europe décide de se doter de son propre système. Entre-temps, le GPS a su se rendre indispensable du point de vue aussi bien militaire que civil. Et ses utilisateurs dans le monde entier ont eu le temps de mesurer les inconvénients d’un système contrôlé par l’armée américaine. Surtout quand celle-ci décide de limiter la précision du GPS à 100 mètres pour les civils, comme lors de la première guerre du Golfe.
Entre les problèmes budgétaires et les rivalités intra-européennes, il faut toutefois attendre octobre 2011 pour que les deux premiers de la constellation des satellites Galileo, sur les 30 prévus, soient enfin mis en orbite. Deux autres suivent un an plus tard. Et ce n’est qu’en février dernier que la première phase de test et de validation s’achève, ouvrant la voie à la phase de déploiement.
Deux autres satellites devraient être lancés vers la fin de l’année, portant à huit le nombre de satellites opérationnels, ce qui autorisera déjà un service limité. Mais le déploiement se poursuivra au moins jusqu’en 2018, à raison de six à huit satellites par an. Des stations relais terrestres seront également installées à travers le monde. Au total, la Commission européenne a prévu de consacrer 7 milliards d’euros à Galileo.
Si tout se passe bien, Galileo devrait être opérationnel vers 2019-2020. Avec une précision de moins de 4 mètres pour le service gratuit et de moins de 1 mètre pour le service payant. Ce qui serait mieux que l’actuel GPS ou que son équivalent russe, le Glonass. Mais à condition que la PME allemande OHB, choisie au détriment de Thales et d’Airbus Group pour fabriquer 22 des 30 satellites, tienne ses délais. Ce qui n’a pas été le cas jusqu’à présent. A condition aussi que les tensions avec la Russie ne remettent pas en question la coopération spatiale, Arianespace ayant encore besoin des fusées Soyouz pour mettre les satellites en orbite. Et à condition que les coupes budgétaires ne viennent pas remettre en cause le calendrier.
Après quoi, Galileo devra encore démontrer sa capacité à fonctionner sans panne ni surcoût. Et à s’imposer face à la concurrence américaine, mais aussi russe, chinoise et bientôt peut-être indienne et japonaise".
Source Israel Valley