mercredi 1 mars 2017

Avez-vous la tête de votre prénom ? Oui selon des chercheurs israéliens.....

 
 

Notre prénom est un indice sur lequel les autres jugent de notre appartenance sociale. Mais il nous pousserait aussi à moduler notre apparence, selon une étude publiée par des chercheurs israéliens.....Détails.......



«Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon église». La face du christianisme aurait-elle été changée si les parents de Pierre avaient décidé de l’appeler Jean-Louis? «Nous ressemblons à nos noms», et celui que nos parents ont choisi pour nous façonne en partie notre place dans la société, suggère une étude publiée dans le Journal of Personnality and social psychology.
Nombre de travaux ont montré que notre apparence influence la façon dont l’on nous juge.
L’inverse pourrait-il également être vrai? La façon dont les autres nous considèrent pourrait-elle influencer notre apparence? Menés par Yonat Zwebner, alors doctorant à l’Université de Jérusalem, des chercheurs ont conduit une série d’expériences en Israël et en France auprès de centaines de participants.

Tancrède ou Kevin ?

La photographie d’un visage était montrée aux participants, qui devaient y associer un prénom parmi une liste de quatre ou cinq.
Dans chaque expérience, rapportent les chercheurs, les résultats obtenus (jusqu’à 40% de bonnes réponses) étaient supérieurs à ceux que pouvait apporter le hasard (20 à 25% de bonne réponse, selon que quatre ou cinq prénoms étaient proposés).
Et ce, indépendamment des indices donnés par l’âge ou la situation socio-économique (les prénoms suivent les effets de mode et sont connotés socialement: les parents nommant leur enfant Tancrède ne sont pas les mêmes que ceux choisissant Kevin, et un Matteo a de bonnes chances d’être plus jeune qu’un Roger).
Conclusion des auteurs: «Le prénom d’un individu donné se manifeste sur son visage». Si vous vous appelez Alexis, vous vivrez comme un Alexis.
Et une Barbara ne se coiffera sans doute pas de la même façon qu’une Constance. Selon les auteurs, cela montrerait que chacun se «conforme» inconsciemment à ce que la société attend de lui en fonction de son prénom: son style de vie affecte son apparence, dont certains aspects peuvent en outre être modifiés à sa convenance, comme la coiffure.
Les auteurs ont par ailleurs testé leur hypothèse en ne rendant visible que ces éléments aisément modifiables, et une coiffure suffisait aux participants pour nommer correctement les visages.

L’importance de la culture d’origine

À condition toutefois de se voir proposer des noms de sa propre culture: les Français savaient bien mieux nommer les visages associés à des prénoms français et ne savent guère à quoi est supposé ressembler un Josef ou un Nathaniel.
Inversement, les Israéliens peinent à distinguer une Amandine d’une Véronique.
«Nous sommes soumis à la structuration sociale dès la minute où nous naissons, non seulement par notre genre, nos origines ethniques et notre statut économique, mais aussi par le simple choix que d’autres font en nous nommant», concluent les auteurs.
Parents, réfléchissez un peu avant d’appeler votre tout-petit Judas, Donald ou Attila.

Source Le Figaro
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