« Johnny est décédé paisiblement aujourd’hui, entouré de sa famille à Johannesburg (…), après une bataille de quatre ans et demi contre le cancer », a déclaré son manager, Rodd Quinn. Un cancer du pancréas lui avait été diagnostiqué en 2015.
« Il a joué un rôle majeur en Afrique du Sud en faisant découvrir aux gens différentes cultures et en les rapprochant », a-t-il ajouté dans un communiqué. « Il nous a montré ce que cela signifiait d’embrasser d’autres cultures sans perdre son identité. »
Dès l’enfance, Johnny Clegg s’est toujours senti « à part ». Issu d’une famille de paysans juifs polonais immigrés en Rhodésie du Sud, l’actuel Zimbabwe, le petit garçon vit un temps à Londres puis en Israël, mais c’est dans l’Afrique du Sud de l’apartheid qu’il grandit. Ce qui ne l’empêche pas de se lier d’amitié avec le fils, noir, du chauffeur de la famille.
À l’adolescence, Johnny Clegg fugue en pays zoulou pendant près d’un mois. Le jeune musicien brave l’interdiction faite aux Blancs de fréquenter les Noirs, et inversement.
Plus tard, il rencontre le guitariste et danseur zoulou Sipho Mchunu. Leur duo Juluka sort un premier album censuré en Afrique du Sud. Le groupe donne des concerts clandestins dans des églises ou des foyers de travailleurs.
Au milieu des années 80 s’ouvre la période Savuka, le deuxième groupe de Johnny Clegg. L’album « Thirld World Child » contient le tube « Asimbonanga », « Nous ne l’avons pas vu », une chanson dédiée à Nelson Mandela, emprisonné à Robben Island.
La réédition d’un autre titre « Scatterllings of Africa », en anglais et en xhosa, fait de Johnny Clegg l’un des plus gros vendeurs de disques du monde et l’idole dansante de millions d’adolescents.
Après la fin de l’apartheid, Johnny Clegg a continué à enregistrer des disques et à se produire partout dans le monde. Se sachant malade depuis 4 ans, le « Zoulou blanc » s’était lancé dans une tournée mondiale d’adieu, achevée quelques mois avant sa mort.
Source Samarew
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