Le 20 décembre 2019, le prévenu s’était présenté au Centre départemental d’action sociale (CDAS) de Recouvrance, énervé – l’homme entretiendrait des relations houleuses avec le centre – et alcoolisé. Assez pour traiter l’une de ses employées de « sale juive », entre autres, puis de quitter les lieux avec un salut nazi.
Ces paroles, déjà immensément critiquables, ont trouvé une suite au tribunal correctionnel de Brest. Contre toute attente. « Mais vous avez quelque chose contre les juifs ? », demande innocemment le président.
La réponse, limpide : « Oui, j’ai quelque chose contre les juifs. Ce que j’ai dit au CDAS est un message à la société. Le salut signifie ma fierté de faire partie de la grande race […]. Ce qu’il se passe à Brest, la terre des Celtes, me fait gerber. »
Circonspect, le président laisse la parole au procureur, lui aussi « sidéré » par cet antisémitisme « décomplexé. » « Ça commence par des mots, mais ça peut se terminer par des gestes », estime ce dernier, inquiet.
Le tribunal condamne le quinquagénaire, au chômage depuis de « nombreuses années », à deux mois de prison ferme, car « cela ne mérite pas plus d’attention. » Le procureur en réclamait deux de plus.
Source Ouest France
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