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dimanche 12 juillet 2020

16 et 17 juillet 1942, la rafle du Vel d'hiv (Vidéos)


Les 16 et 17 juillet 1942, la police de Vichy organise une grande rafle au sein de la communauté juive parisienne. La plupart d’entre eux seront déportés à Auschwitz. Retour sur cet épisode sombre de la Seconde Guerre mondiale et de l'histoire de la France.......Détails & Vidéos........


Eté 1942, alors que la France est occupée par le régime nazi, environ 13.000 juifs parisiens, dont près d’un tiers d’enfants sont arrêtés. 
Une partie d’entre eux sont envoyés dans un camp d’internement en périphérie de la ville.



Les autres, bien souvent des familles, sont conduits au Vélodrome d’Hiver dans le 15 ème arrondissement de la capitale.
Pendant plusieurs jours, 8.000 juifs vont ainsi vivre entassés sans eau et sans nourriture dans des conditions sanitaires déplorables. Plusieurs d’entre eux se suicident, les fugitifs sont abattus. 
Tous seront ensuite transférés dans les camps de Drancy, Beaune-la-Rolande, ou Pithiviers puis déportés vers Auschwitz.
Ina.fr vous propose une série d’archives et de témoignages de rescapés. En premier lieu celui recueilli par le Journal de 20h00 de France 2 du 16 juillet 2002, Maurice Rajfsus, rescapé et fils de déportés se souvient de la rafle.
"Juif polonais, Maurice Rajfsus et sa soeur ont été séparés de leurs parents lors de cette rafle du Vel d'Hiv et ils ne se sont jamais revu. Depuis 1980, Maurice Rajfsus écrit pour se souvenir et surtout pour dénoncer le zèle de la police française".
 "C'était l'été de ses 14 ans. Juillet 42. Maurice, sa soeur et ses parents juifs polonais, portent l'étoile jaune depuis 40 jours maintenant. La police leur a interdit de s'éloigner. 
La chaleur et la peur plombent le petit appartement".
L'octogénaire raconte, "Lorsque la police a cogné violemment chez nous à la porte de Vincennes, c'est le 16 juillet, à quatre heures et demie du matin. La stupéfaction, c'est surtout ma mère, à l'idée qu'on embarquait les enfants, elle n'arrêtait pas de dire aux policiers  : mais mes enfants sont français ! Parce qu'on savait que prioritairement, c'était la chasse aux juifs étrangers". Qui était le policier ? lui demande la journaliste. 
"Ben, c'est un type qui avait été notre voisin de palier assez longtemps, qui nous connaissait".
"Direction un pavillon où déjà s'entassent 120 personnes et tous ces policiers qui ne donnent aucune explication. L'attente est longue. A 16 heures enfin, un gradé dit que les enfants de plus de 14 ans peuvent partir".
Maurice poursuit son récit : "Ma mère n'a pas hésité un instant, elle a dit "partez" à ma soeur et à moi. 
Elle s'est délestée de quelques billets de 1000 francs qu'elle avait dans sa poche, de son alliance et d'une bague et on est partis. Elle avait déjà le sentiment que l'issue serait dramatique.
C'est une décision très, très dure à prendre, parce que j'avais des camarades d'école dans ce pavillon ... dans ces moments, on dit "on ne me séparera pas de mon fils..." "Qu'est ce que vous avez fait à ce moment là?" L'interroge la journaliste.
"On s'est dit au revoir", raconte-t-il sombrement.
"Le zèle de ce qu'il appelle la horde policière a mené les parents de Maurice à Auschwitz. 60 ans après, le fils et l'historien ne pardonnent rien". 
Il conclut, "Je crois que les Nazis avaient très bien compris la mentalité française. S'ils avaient faits les rafles eux-mêmes ça aurait beaucoup moins bien fonctionné". 

Rétrospective

Arrivée du Général des SS Heydrich, 22 mai 1942



Le 10 mai 1967, souvenirs de la grande Rafle des 16-17 juillet 1942 au Vel d'hiv à Paris Inter actualités de 13H00 (Audio )




22 juin 1967 : Enquêtes et commentaires : La grande rafle du Vel d'hiv (Audio )



A l'occasion du trentième anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv, le journal de 20h00 revient en images sur le déroulement de ces journées du 16 et 17 juillet 1942. 
"Lors de cette opération baptisée cyniquement "Vent printanier", trente mille juifs sont parqués dans ce qu'on peut appeler l'antichambre de la mort par la police de Vichy." 
Avec les témoignages d'un parisien travaillant dans un dispensaire juif rue Amelot et celui de Lazare Pytkowicz qui a pu s'échapper. Les explications de deux médecins juifs qui se souviennent, ainsi que l'analyse d'un historien, complètent le reportage.



16 juillet 1987, commémoration du 47ème anniversaire de la rafle du Vélodrome d'hiver avec la participation de Simone Veil.



16 juillet 1992, extrait de la cérémonie du 50e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv. Alors que des incidents perturbent la cérémonie qui se déroule pour la première fois en présence du Président de la République François Mitterrand et de Robert Badinter, président du Conseil constitutionnel, qui laisse éclater sa colère.



La même année, témoignage d'un rescapé de la rafle, Léon Fellmann : tous ses camarades ont disparus et personne n'est revenu... "Comment voulez-vous raconter ? Comment il est possible qu'un gouvernement français favorise l'envoi de 4.00 enfants à la mort". 



16 juillet 1995, Pour le 53e anniversaire des commémoration, le président de la république, Jacques Chirac, reconnait pour la première fois "la responsabilité de l'Etat français dans la déportation et l'extermination de juifs durant la seconde guerre mondiale". Extraits de son discours devant les représentants de la communauté juive.
16 juillet 1995, le président de la République Jacques Chirac a reconnu "les fautes commises par l'Etat" dans la déportation des juifs de France au cours de la Seconde Guerre mondiale et l'existence d'une "dette imprescriptible" à leur égard. 
Ses propos tranchent avec l'attitude de François Mitterrand qui avait refusé de reconnaître la responsabilité de l'Etat.
22 avril 1997, dans Les jours du siècle, témoignage de Maurice Rajsfus qui a survécu à la rafle, mais dont les parents sont morts par la suite à Auschwitz. 
20 juillet 1997, 55 ans après la rafle, le Premier ministre Lionel Jospin assiste à la cérémonie de commémoration et rappelle le devoir de mémoire de l'Etat concernant la responsabilité de la France dans la déportation des juifs. 
Il a également annoncé un accès plus facile aux archives pour les historiens de cette période trouble. 
"Il s'agit seulement de reconnaître, comme le fit Jacques Chirac, qu'un gouvernement, une administration ont commis l'irréparable."

Source INA
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