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dimanche 22 septembre 2019

Homme de Denisova : le visage d'une femme reconstitué pour la première fois


Voici "la première reconstruction de l'anatomie squelettique de dénisoviens", annoncent fièrement des chercheurs israéliens dont les travaux sont publiés dans Cell. Des résultats nouveaux et intéressants, que les experts jugent "prometteurs", mais à considérer encore avec prudence, d'après un expert interrogé par nos confrères de La Recherche.......Détails.........



Reconstituer un squelette avec son ADN

Comment reconstituer l'apparence d'un individu dont nous n'avons retrouvé qu'un os, trois dents et une mâchoire inférieure ? 
C'est en effet tout ce qu'il nous reste des Hommes de Denisova, lointains cousins vivant il y a 100.000 ans, en même temps que les néandertaliens et nos ancêtres Homo. 
Il en fallait plus pour arrêter les chercheurs de l'Université de Jérusalem, qui se sont tournés vers l'ADN retrouvé sur les restes. Et plus particulièrement, les méthylations de l'ADN, c'est-à-dire les modifications activant ou "éteignant" les gènes. 
L'idée est qu'en comparant cette signalisation apposée sur l'ADN de Denisova à celle retrouvée chez les néandertaliens et à la nôtre, il sera possible d'identifier quelles méthylations correspondent à quelles caractéristiques physiques.

Visage allongé, crâne et bassin larges

Testée sur le chimpanzé et Néandertal, dont les caractéristiques sont connues, cette méthode a permis de prédire avec succès 85% des divergences de traits entre les deux espèces. 
Les chercheurs ont ainsi pu reconstituer l'ensemble du squelette des dénisoviens, en identifiant 56 caractéristiques anatomiques par lesquelles ils différaient de l'Homme ou du Néandertal moderne, dont 34 dans le crâne. 
Les résultats suggèrent par exemple que les dénisoviens partageaient probablement des traits de Néandertal, tels qu'un visage allongé et un large bassin, mais avec un crâne probablement plus large.

Des conclusions "un peu prématurées"

"C'est une méthodologie qui sur le principe peut fonctionner", explique à La Recherche Ludovic Orlando, chercheur au Laboratoire Anthropologie Moléculaire et Imagerie de synthèse (CNRS), à Toulouse. 
Pour lui, il s'agit d'un "premier pas" certes "prometteur", mais dont les conclusions sont "un peu prématurées". Par exemple, "rien ne dit que l'absence de certains gènes n'est pas compensée par une surexpression d'autres gènes et amènent donc d'autres caractéristiques".

Source Science et Avenir
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