En dessinant des chansons à la volupté intense et sensitive, l’artiste israélienne Mika Hary signe un EP d’une beauté quasiment irréelle, apportant une eau salvatrice à nos corps meurtris. Une présence essentielle et que l’on ne veut jamais voir disparaître......Détails et vidéos........
Au premier abord, on serait tenté d’admettre qu’il y a tout ce qui fait la pureté de la musique dans l’art de Mika Hary : du jazz au folk en passant par quelques élans pop discrets mais d’une importance capitale, l’artiste israélienne, maintenant installée aux États-Unis, dévore les disques comme on parcourt les bibliothèques à la recherche de la perle rare.
Ces mêmes pierres précieuses qui constituent, en cinq diamants mélodiques éclatants, le magnifique « When Morning Comes », lever de soleil durant lequel nous ouvrons les yeux sur un nouveau monde, un nouvel avenir.
La compagnie de la compositrice, dans les turpitudes de nos mornes journées, éblouit et éveille l’astre céleste dans une délicatesse caressante et vaporeuse, entre sensualité et humanité.
La tendresse inhérente à la piste éponyme nous fait pénétrer dans une chambre aux tapis épais, une pièce éclairée par quelques bougies discrètes, tandis que la chanteuse interprète sa complainte avec une présence incroyable et intime.
Quelques minutes suspendues qui augurent d’un retour sur Terre inattendu grâce à « Just This Once », conversation puissante et affirmée entre la voix et la flûte (que l’on retrouvera sur le splendide « Nishmati ») sur des rythmes saccadés et syncopés ; une extase sensorielle venue d’un autre temps, d’un lieu à part et tenu secret, avant de nous promener sur les landes verdoyantes d’Amérique du Sud grâce à « La dame brune », sublime reprise de Barbara et Georges Moustaki dans laquelle le dépaysement, quelle que soit la langue choisie, s’avère intemporel et total.
Dès lors, on comprend que Mika Hary peut faire artistiquement ce qu’elle veut, tant son implication personnelle et complète dans son interprétation nous laisse admiratifs ; ce qu’elle accomplit en magnifiant le blues clairvoyant et chargé d’espoir de « Sunny Came Home », appel à la réconciliation et à l’union des sens.
« When Morning Comes », aube inattendue et salvatrice, résonne en nous longtemps après ses derniers instants.
Un disque empli d’or et d’inépuisables présents que Mika Hary nous donne sans réserve, charmant l’auditoire et l’individu égaré que nous sommes tous en lui prouvant que tout existe ; même les espoirs les plus inimaginables.
Source Indie Music
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