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mardi 13 décembre 2016

Mélenchon : " Le CRIF, cette organisation haineuse " (Video)



Ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon était en direct sur France inter et répondait aux Questions Politiques de Nicolas Demorand. Quand il fut question, au bout de vingt minutes, de laïcité et donc de communautarisme, eh bien à qui s’en prit celui que Jean-Paul Huchon surnommait Méchant con ? Au CRIF, une fois de plus.....




Celui que ses supporters qualifient aujourd’hui – le plus sérieusement du monde- d’humaniste et les incultes de grand homme intègre et juste avait déjà attaqué sur France2, dans Des paroles et des actes en mai 2015, Roger Cukierman, le qualifiant de tout-puissant président du CRIF qui donnait même des ordres à Valls et Hollande.
Il récidive car ce dimanche, pour critiquer le communautarisme, c’est encore le CRIF qui vint à l’esprit du grand homme. C’est ballot hein. Pourquoi le CRIF ? Pourquoi pas une ou plusieurs autres organisations ?
Pourquoi diable est-ce encore le CRIF qui lui vient de suite à l’esprit ? Francis Kalifa n’est pas Roger Cukierman mais Mélenchon n’en a cure : ce qu’il fait, sciemment, c’est flatter son électorat en flirtant avec l’antisémitisme, rebondissant sur l’image que donna Dieudonné lorsqu’il parlait du kkkrrriif.
Et du CRIF le candidat Mélenchon va jusqu’à dire qu’il s’agit d’une organisation haineuse, hargneuse :
Je suis contre le communautarisme, tous les communautarismes, le CRIF, cette organisation haineuse.

CE COURANT GAUCHISTE ISLAMOBÉAT

Certains penseront à juste titre qu’il y avait peu à attendre de celui qui accepta le soutien de Clémentine Autain , et les mêmes se souviendront qu’à partir de 2011-2012, JLM cessa de faire référence à la laïcité, fidèle à une approche tactique consistant à caresser dans le sens du poil le communautarisme clientéliste du PC et à flatter, ce faisant, ce courant gauchiste islamobéat[1] qui l’infeste, son Parti de Gauche.
Mais personne n’aura pas oublié sa participation au défilé antisémite de l’été 2014, ou encore la signature qu’il accorda au nom de son parti pour appeler à une réunion commune avec le PIR, en 2014.
Depuis, on le voit, notre orateur revient à la laïcité, thème qu’aucun postulant sérieux ne saurait occulter, mais Jean-Luc Mélenchon est un fin tacticien qui a compris qu’il ne pouvait se mettre à dos les troupes du PC.
Qu’il ne pouvait se mettre à dos ces militants des banlieues en relation étroites avec les mosquées.
Et là est l’erreur de celui qui se croit stratège : en attaquant comme il le fait sans cesse le CRIF, il envoie aux musulmans un message subliminal : ce sont les juifs, vos ennemis, que je critique. Certes, pour faire bonne mesure, il ajoute le CRAN. Démagogie[2] :
Notion politique et rhétorique désignant l’état politique dans lequel les dirigeants mènent le peuple en le manipulant pour s’attirer ses faveurs, notamment en utilisant un discours flatteur ou appelant aux passions.

UN ANTISÉMITISME DÉCOMPLEXÉ

Nous n’attendons pas de JLM qu’il dise du bien du CRIF, mais nous n’arrêterons pas de nous étonner que ce soit toujours cette organisation communautaire qui lui vienne à l’esprit, nous ne nous empêcherons pas d’établir un lien pernicieux entre son refus de nommer l’intégrisme musulman et sa propension à mettre le CRIF à toutes les sauces, envoyant ainsi à ses électeurs musulmans un message qu’il imagine subliminal.
Les deux composantes de la laïcité de monsieur Mélenchon, son allégeance aux islamistes et son hostilité antisioniste qui confine à l’obsession antisémite, le disqualifient, l’assimilant à cette faction de la Gauche française qui a trouvé dans le créneau porteur de l’antisionisme un moyen de manifester un antisémitisme décomplexé conduisant ses adeptes à comparer les israéliens aux nazis et les musulmans de France aux juifs persécutés.



Sarah Cattan

[1] L’expression est empruntée à Jean-Pierre Sakkoun.
[2] Du grec demos, le peuple, et ago, conduire.

Source Tribune Juive
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