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mardi 13 décembre 2016

Les animalistes sont-ils trop extrêmes ?



L214, Crac ou 269 Life France... depuis quelques années les animalistes français font davantage parler d’eux. Mais si leurs méthodes d’actions sont plus efficaces, elles desservent parfois les mouvements.....



Samedi 24 septembre, sur la place de la République, un étrange spectacle sanglant se déroule sous les yeux des passants. Enchaînés en sous-vêtements, de jeunes hommes et femmes se couchent au sol, couverts de faux sang. Au bout de quelques minutes, des hommes habillés en noir les amènent sans ménagement sous une tente et les marquent au fer rouge, comme des animaux attention, les images peuvent choquer.
Ce sont en réalité des militants végans, volontaires, membres du collectif 269 Life France. L’opération, renouvelée dix-sept fois, incarne une tendance des défenseurs de la cause animale, parfois prêts à recourir à des actions violentes ou symboliques, quitte à choquer une partie de l’opinion.

Symbolisme et actions

269 Life est né en Israël en 2012, après le sauvetage d'un veau voué à l'abattoir, et qui portait l'étiquette 269.
Dans les semaines qui ont suivi, de nombreux militants animalistes se sont fait marquer au fer rouge, le numéro de l’animal épargné. Et ce branding corporel galvanise: différentes branches de l'association ont été créés dans une dizaine pays. Contacté par téléphone, Éric Damamme, le président du collectif français nous explique:
« Nous sommes des animalistes radicaux, qui militons contre toutes formes d'exploitation des animaux, pour défendre leurs droits politiques et juridiques. Même si nous sommes clairement là pour choquer, derrière ces actions il y a un discours. Se contenter de culpabiliser les gens serait inutile, on veut aussi les responsabiliser.»
Les militants espèrent engager une discussion avec les passants sidérés par leur mise en scène. Si à Paris les gens sont habitués à voir tout et n’importe quoi sur les places, en province, les différents évènements permettent de créer un dialogue efficace assure Éric Damamme: « La mise en scène de la boucherie humaine, avec mains et pieds coupés, puis filmés en barquette, sensibilise énormément et fait comprendre aux passants, que ceux sont eux les premiers consommateurs et ceux qui font vivre les exploitants d’animaux »




Source Slate
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