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mercredi 16 novembre 2016

Les vaches rotent moins quand elles mangent du lin , et c'est bon pour la planète !




Les rots des vaches sont fortement émetteurs de méthane, un gaz à effet de serre. Le bétail fait l’objet de nombreuses études et expérimentations afin d'améliorer leur digestion. Lorsque les vaches consomment moins d’herbe, comme en Israël, les résultats sont nettement améliorés.....





Lorsqu’ils digèrent de l’herbe et du fourrage, les ruminants produisent du méthane - on parle de fermentation entérique. En équivalent gaz carbonique, cela représente plus de 50% des émissions de l'élevage, qui émet au total 18% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En France, cette part s’élève à 10%.
Les projets se multiplient donc pour tenter de limiter les rots des vaches et, par conséquent, les émissions de gaz à effet de serre. Une fois n’est pas coutume, il n’est pas question ici de remettre en cause l’élevage intensif.
"L’accroissement du niveau de production s’accompagne généralement d’une alimentation plus riche en concentré et d’une ingestion supérieure, deux facteurs contribuant à réduire la production de méthane", soulignait, dès 2009, l’Institut national de la recherche agronomique (Inra).


Pour réduire les émissions, du lin…


Des travaux menés par le fabricant en nutrition animale Valorex, l’Institut de l’élevage, l’association Bleu blanc cœur et la coopérative Terrena viennent de mettre en exergue les progrès permis par la consommation de lin cuit. Menée dans cinq pays depuis 2013, cette étude, baptisée Eco-Méthane, fait part d’une réduction des rots et de la production de méthane de 10% à 37% selon les pays, lorsque les rations sont complétées par du lin cuit.
Lorsque les vaches consomment moins d’herbe, comme en Israël, les résultats sont nettement améliorés. Le surcoût de 5% à 10% par rapport au tourteau de soja, est partiellement compensé par le fait que le lin favorise la production de lait.


… des hublots ou des algues


Certains scientifiques vont plus loin dans la démarche. En Belgique, des chercheurs de l’école Agro-Bio Tech de Gembloux ont équipé deux vaches "hublots" ventraux par lesquels ils ont fait passer des canules, des petits tubes en plastique, pour avoir directement accès au contenu du rumen, un élément du système digestif des ruminants. L'objectif étant de mieux comprendre le système de digestion des ruminants.
Au Danemark, des chercheurs de l’université d’Aarhus développent une herbe plus facile à digérer.
Le projet bénéficie d’une subvention gouvernementale de 2 millions d’euros. Et en Australie, un chercheur de l’université James Cook, dans le Queensland, affirme que l’ajout d’algues dans les rations alimentaires du bétail peut faire chuter les émissions de méthane dans une fourchette comprise entre 50% et 70 %.
Rocky De Nys nourrit l’espoir d’atteindre un taux de 99% après ajustement. A la différence de l’expérimentation belge, ces chiffres se basent toutefois, pour l’heure, sur des travaux réalisés à partir d’un estomac artificiel.


Source Usine Nouvelle
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