Le ministre israélien de la Coopération régionale s’est rendu au point de passage Nahar Hayarden à la frontière avec la Jordanie près de Beit She’an afin d’inspecter les aménagements effectués visant à agrandir le terminal de fret qui permettra le passage de 150 camions supplémentaires par mois. Selon le ministère de la Coopération, en raison de la guerre civile en Syrie, Israël est devenu ces dernières années le principal pont terrestre entre certains pays européens et arabes...
La Turquie et la Bulgarie, qui avaient l’habitude d’expédier des produits vers l’Irak, la Jordanie et le golfe Persique par voies terrestres à l’aide de camions en passant par la Syrie, transportent maintenant leurs chargements à l’aide de ferries à destination de Haïfa, puis à partir de là par voie terrestre vers les pays arabes en passant par le point de passage de Nahar Hayarden. Les produits restent alors soit en Jordanie ou sont expédiés à partir de là vers des destinations plus à l’est et au sud.
L’année dernière, environ 13.000 camions chargés de produits en provenance de la Turquie et de la Bulgarie sont passés par Israël, soit une augmentation de plus de 25% en comparaison avec les 10.300 camions qui ont traversé le pays vers la Jordanie en 2014.
Une ligne supplémentaire de transport doit être ajoutée le mois prochain entre la Turquie et Israël qui va permettre le passage de quelques 150 camions additionnels par mois. Israël perçoit les droits à chaque fois qu’un camion entre ou sort du pays.
Kara : “Je crois que l’augmentation du nombre de passages de marchandises contribuera à renforcer les relations entre Israël et ses voisins, y compris la Turquie, mais aussi avec les pays arabes les plus éloignés”, a-t-il ajouté.
Une autre voie de commerce couramment utilisée dans la région pour relier l’Europe et le Moyen-Orient passe par l’Egypte jusqu’à Aqaba en Jordanie. Cette voie est cependant plus onéreuse pour les transporteurs.
L’itinéraire Turquie-Israël-Jordanie est devenue la plus populaire, même après que les relations entre Jérusalem et Ankara se sont détériorées suite à l’affaire de la flottille du Mavi Marmara en 2010.
Rafi Shamir, un porte-parole du ministère de la Coopération régionale, a déclaré que, suite à l’incident qui a détérioré les relations israélo-turques, le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan n’avait pas cherché à privilégier cette voie mais il n’avait rien fait non plus pour la supprimer.
Selon Shamir, cette voie commerciale est importante parce qu’elle permet des rentrées d’argent considérables dans les caisses du pays mais aussi parce qu’elle est un exemple de coopération entre les pays européens et les pays arabes pour qui Israël est le chemin le plus sûr pour le transit de leurs marchandises.
Même dans le cas où la guerre en Syrie s’achevait, “ces dernières années donneront aux exportateurs une raison de continuer à travailler en passant par Israël, parce qu’ils savent que c’est un itinéraire qui est à la fois sûr et fonctionne bien”, a déclaré Shamir.
En raison des tensions entre Israël et les pays du monde arabes, le lieu d’origine des marchandises est répertorié mais leur lieu de transit n’est pas mentionné lorsqu’il arrive en Jordanie, permettant ainsi que le passage par l’Etat hébreu reste ignoré par les pays arabes à qui sont destinés ces marchandises.
Source: i24News (Copyrights)
Source Israel Valley