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mercredi 30 décembre 2015

Les grands disparus de 2015

 
 
Amir Gutfreund, l’un des auteurs israéliens les plus importants des dernières années est mort à l’âge de 52 ans. Avec la publication de son premier roman en 2000 « HaShoah Shelanou » (« Les Gens indispensables ne meurent jamais ») qui évoque la Shoah à travers les portraits de rescapés vivant en Israël par le regard d’un adolescent prénommé Amir, il va s’imposer comme une des voix les plus importantes de la littérature israélienne...


Le Pr Benno Gross, un des maitres de la pensée juive contemporaine est décédé à l’âge de 89 ans des suites d’une longue maladie. Né en 1925 à Strasbourg, Benjamin Gross a été l’un des piliers de la pensée juive française avant d’immigrer en Israël en 1969.
Après avoir fait la connaissance, après-guerre, du philosophe André Neher (1914-88), il devient l’un de ses élèves les plus proches. Féru d’éducation, il fonde en 1948 l’école Akiba à Strasbourg qu’il dirige des années tout en poursuivant une carrière universitaire.
Professeur de philosophie juive à l’université de Bar Ilan, puis doyen de la faculté des lettres de cet établissement, il dispensait depuis sa retraite des cours en Israël et en France. Spécialiste de la pensée du Maharal de Prague, penseur juif du 16e siècle, il avait publié plusieurs livres, dont le dernier publié en 2014 « Choisir la vie – le judaïsme à l’épreuve du monde » (Éditions de l’Éclat).
 
Robert Wistrich, un des plus grands experts mondiaux de l’antisémitisme, est mort à l’âge de 70 ans d’une crise cardiaque. Auteur de dizaines d’ouvrages et d’essais universitaires, il enseignait l’histoire juive et européenne à l’Université hébraïque de Jérusalem.
Sa carrière fut jalonnée de prix. « Le Socialisme et les Juifs », paru en 1985 lui valut le prix du « American Jewish Commitee award ». « Les Juifs de Vienne à l’époque de Franz Joseph » (1991) a remporté le prix de l’Histoire du Danube et de l’antisémitisme. Quant à « La plus longue Haine », il lui a valu le prix britannique H. H Wingate.
 
L’ancien président de l’État Yitzhak Navon est décédé à l’âge de 94 ans. Yitzhak Navon, avait été secrétaire du ministre des Affaires étrangères Moshé Sharett en 1951, puis chef de cabinet de David Ben Gourion entre 1952 et 1963.
Élu à la Knesset en 1965 sur la liste du Parti Rafi de Ben Gourion, il reste à la Knesset comme député travailliste jusqu’en 1978 quand il est élu président de l’État. Refusant de se représenter après la fin de son mandat, il redevient député en 1981 et sera vice-premier ministre et ministre de l’Éducation de 1984 à 1990 avant de se retirer de la vie politique en 1992.
Actif dans le domaine associatif et dans la promotion du ladino, il était l’auteur de 40 pièces de théâtre dont « Haboustan Hasefardi », un des plus grands succès de la scène israélienne et avait publié son autobiographie il y a quelques mois.
 
L’ancien député Yoash « Chatto » Tzidon est décédé à l’âge de 89 ans. Membre de la force paramilitaire sioniste Palmah de 1944 en 1948, il contribue à l’Alyah Bet (l’immigration en Palestine mandataire en dépit des quotas britanniques), aidant les Juifs à faire le voyage depuis Chypre et l’Égypte. M. Tzidon participe également à des opérations de sabotage de navires britanniques à Chypre.
De 1951 à 1966, il occupe plusieurs postes importants au sein de l’armée de l’air et sera vice-commandant d’une base de l’armée de l’air, puis chef du département des systèmes d’armement et de planification des forces aériennes. M. Tzidon était, du reste, le premier pilote d’essai d’Israël. Après sa démobilisation, il devient membre du mouvement pour le Grand Israël, un parti politique actif dans les années 1960 et 1970.
Adhérant ensuite à la formation de droite Tzomet, il est élu à la Knesset en 1988 et y siègera jusqu’en 1992.
 
Shoshana Arbeli-Almozlino, ministre de la Santé de 1986 à 1988, est décédée à l’âge de 89 ans. Élue députée pour la première fois en janvier 1966 au sein de la sixième Knesset pour le Parti Hamaarakh, coalition entre le Mapai et l’Ahdout Haavoda.
Mme Arbeli-Almozlino sera députée de cette formation, puis du Parti travailliste jusqu’en 1992. En 1984, elle est nommée vice-ministre de la Santé, puis déteindra le portefeuille de la Santé de 1986 à 1988.
 
L’ancien ministre des Transports, Haïm Corfou, est décédé à l’âge de 94 ans. M. Corfou était député du Likoud de 1969 à 1992 et a détenu le portefeuille des Transports pendant sept ans, de 1981 à 1988.
Il occupe un poste de conseiller municipal à Jérusalem de 1967 à 1969, avant de rejoindre le parti de droite Gahal, dirigé par Ménahem Begin, et d’être élu à la 7e Knesset d’Israël. Par la suite, le député adhère au Likoud pour lequel il sera ministre des Transports au sein du 22e gouvernement israélien.
En 1986, il est invité à un Congrès sur les transports au Maroc, devenant le premier ministre israélien invité à participer à une telle manifestation dans un pays arabe, autre que l’Égypte.
En avril 1992, il quitte la Knesset pour diriger l’Autorité aéroportuaire israélienne, un poste qu’il conserve jusqu’en 1996.
 
Le député Ouri Orbach (Habayit Hayehudi), ministre chargé des personnes âgées et auteur de plusieurs ouvrages est décédé à l’âge de 54 ans des suites d’une longue maladie. Journaliste de la presse écrite et radio, il était aussi auteur de plusieurs livres pour la jeunesse et pour tout public. Ouri Orbach a décidé de quitter le journalisme en 2008 pour se lancer dans la politique et sera élu aux législatives, l’un des trois députés du Parti National religieux.
Proche de Naftali Bennett, il mène le combat pour des primaires ouvertes au sein du Parti National religieux militant pour que le parti ouvre ses portes au public non pratiquant.
Placé 4e sur la liste du nouveau parti, Habayit Hayehoudi (Foyer juif), il est nommé ministre en charge des personnes âgées en 2013.
 
Figure centrale de la gauche israélienne, l’ancien député et ministre Yossi Sarid est décédé à l’âge de 75 ans d’un arrêt du coeur. Conseiller de Pinhas Sapir, un des dirigeants du Mapaï, le parti de Ben Gourion, Sarid devient le porte-parole de la formation de gauche en 1964 puis conseiller du Premier ministre Levi Eshkol en 1966.
Elu pour la première fois à la Knesset en 1974 sur la liste du Maarakh, dont il est l’un des députés les plus à gauche, il rejoint Shoulamit Aloni en 1984 quand elle fonde le Parti Ratz, qui se voulait défendre les droits civils et prônait le dialogue avec les Palestiniens.
En 1992, il est l’un des fondateurs du Parti Meretz, qui regroupait Ratz, le Mapam et Shinouy, devenant le président du groupe parlementaire et ministre de l’Environnement dans le gouvernement Rabin. En 1999, il devient ministre de l’Éducation du gouvernement d’Ehoud Barak mais son parti quitte la coalition au bout d’un an suite à des différends avec le parti orthodoxe séfarade Shas. Au moment des négociations avec les Palestiniens à Taba en 2001, il est en faveur de concessions sur le mont du Temple en échange d’un renoncement palestinien au droit du retour des réfugiés.
Quand le Parti travailliste entre dans la coalition d’Ariel Sharon, il devient le chef de l’opposition, en tant que chef du Meretz. Opposé à l’opération Remparts en 2002 destinée à mettre fin à la seconde Intifada, il s’était également opposé à la construction de la barrière de sécurité.
En 2003, il se retire de la tête du parti puis de la vie politique après l’échec de la nouvelle liste qui avait remplacé Meretz avec l’arrivée de l’ancien député travailliste Yossi Beilin.
Auteur de romans, de poèmes et de livres de souvenirs, Yossi Sarid avait enseigné durant des années à Kyriat Shmona, quand cette ville était la cible des roquettes libanaises. Depuis son retrait de la vie politique, il publiait des éditoriaux dans le quotidien Haaretz et continuait de prôner le dialogue avec les Palestiniens.
 
L’ancien ambassadeur d’Israël en France Meir Rosenne est décédé à l’âge de 84 ans. Consul d’Israël à New-York dans les années 60 puis conseiller juridique du ministère des Affaires étrangères, il a été membre de l’équipe des négociateurs israéliens concernant le cessez-le feu après la guerre de Kippour en 1973.
En 1978, il est membre de la délégation israélienne qui va négocier l’accord de paix avec l’Égypte et l’un des auteurs de cet accord signé à Camp David aux États-Unis. Nommé ambassadeur à Paris en 1979 puis aux États-Unis en 1983, il a été au cœur de plusieurs polémiques entre Jérusalem et Washington, notamment au moment de l’arrestation de l’espion israélien Jonathan Pollard.
 
Le rabbin Aaron Lichtenstein, l’un des maîtres du judaïsme orthodoxe moderne est décédé à l’âge de 81 ans. Docteur en littérature anglaise de l’université d’Harvard, le rabbin Lichtenstein, réputé pour sa culture générale et ses connaissances dans les domaines religieux est invité en 1970 à prendre la direction de la nouvelle yeshiva (institut talmudique) fondée par le rabbin Yehouda Amital (1924-2010), Har Etzion, à Alon Shvout en Judée. Récipiendaire de plusieurs prix prestigieux dont le Prix d’Israël en 2014 pour ses études sur le Talmud et la philosophie juive, il a été le maître de milliers d’élèves, certains devenus des rabbins réputés en Israël et en Diaspora. Personnalité centrale du sionisme religieux, il était une figure du mouvement de gauche religieux Meimad mais avait refusé toute activité politique.
 
Le rabbin Yoram Abergel, un des dirigeants spirituels du monde orthodoxe séfarade est décédé à l’âge de 58 ans, des suites d’une longue maladie. Il avait fondé et dirigé à Netivot un réseau éducatif, comprenant crèche, jardin d’enfants, écoles primaires et secondaires ainsi que des centres d’études de la Torah pour adultes.
Ses institutions distribuaient de l’aide alimentaire aux familles nécessiteuses de la ville. Proche du défunt rabbin Ovadia Yossef, qui présidait ses institutions jusqu’à sa mort, il était considéré par ses fidèles comme un kabbaliste et un potentiel successeur de son maitre à la tête du mouvement Shas. Sa fortune personnelle était estimée à plus de 35 millions de shekels, selon le magazine Forbes.
 
Le rabbin Eliyahou Avihaïl, fondateur de l’association Amishav (Mon peuple revient) qui a pour vocation de rechercher les dix tribus perdues d’Israël, est décédé à l’âge de 83 ans.
Après des études à la Yeshiva Kerem Yavné puis au bastion du judaïsme religieux sioniste, Mercaz HaRav, le rabbin Avihaïl enseigne dans différents établissements académiques de Jérusalem et occupe le poste de rabbin à l’université hébraïque de Jérusalem, pendant les années 1970. C’est à partir de l’année 1961 que le rabbin Avihaïl commence véritablement à se dévouer à ce qui deviendra sa plus grande œuvre : le retour des dix tribus perdues d’Israël au sein de leur peuple.
Le rabbin Avihaïl a consacré de nombreuses recherches pour identifier les descendants de ces tribus. En 1975, le rabbin, qui parle plusieurs langues, dont le français, crée l’association Amishav. Il a par ailleurs écrit six ouvrages sur le sujet. Suite à ses efforts, des milliers de descendants des tribus perdues se sont installés en Israël, en général après une conversion.
 
Le rabbin Moché Levinger, fondateur du mouvement de droite Goush Emounim, qui avait milité dans les années 70 en faveur de la création de localités juives en Judée-Samarie, est mort à l’âge de 80 ans des suites d’une longue maladie. 
En avril 1968, il loue un hôtel dans la ville de Hébron avec l’intention d’y passer la fête de Pessah (Pâque juive) puis de rester dans la ville des Patriarches. Après avoir vécu trois ans dans un bâtiment de l’armée israélienne, il s’installe avec plusieurs dizaines de familles dans la localité de Kyriat Arba dont le gouvernement venait d’autoriser la construction à côté de Hébron. Quelques années plus tard, quand Israël autorise des familles à s’installer dans la vieille ville d’Hébron, il sera l’un des premiers à y vivre avec ses onze enfants. En 1974, il est l’un des fondateurs du Goush Emounim (Bloc de la Foi), un groupe de droite qui militait pour l’installation de familles juives en Judée-Samarie et qui a poussé les gouvernements israéliens successifs à la création de dizaines de localités juives dans cette région.
 
L’ancien juge de la Cour suprême Mishaël Heshin est décédé à l’âge de 79 ans des suites d’une longue maladie.
Adjoint du procureur de l’Etat en 1973, il se retire pour entrer dans le secteur privé en 1978 quand sa candidature au poste de conseiller juridique du gouvernement est rejetée.
Avocat réputé, il va notamment défendre le Shin Bet lors de l’affaire du bus 300 en 1984. Nommé juge à la Cour suprême en 1992, il a été président de la commission électorale en 2003 puis président adjoint de la Cour suprême jusqu’à sa retraite en 2006.
 
Le refuznik Mark Dymshits, l’un des organisateurs de la tentative de détournement d’un avion soviétique en 1970, connue sous le nom d’« Opération mariage », est décédé à l’âge de 88 ans.
Mark Dymshits, un pilote juif de l’armée soviétique, et ses onze complices tentent, le 15 juin 1970, en pleine guerre froide, de détourner un avion dans un aéroport à proximité de Leningrad (Saint-Pétersbourg), pour se diriger vers Israël, en passant par la Suède.
Les douze hommes et femmes sont accusés de haute trahison et jugés dans le cadre du procès de Leningrad. Mark Dymshits et le chef du groupe Éduard Kuznetzov sont condamnés à mort, tandis que leurs complices reçoivent des peines de prison allant de 8 à 15 ans de détention.
Le procès de Leningrad soulevant un vaste mouvement d’indignation dans le monde et des manifestations en Israël, la peine de MM. Dymshits et Kuznetzov est commuée et les deux hommes sont condamnés à quinze ans d’incarcération. Ils sont libérés le 27 avril 1979, avec trois autres membres de la cellule de détournement, dans le cadre d’un échange contre des espions russes capturés aux États-Unis.
 
Vladimir (Volodya) Slepak, l’une des icônes du mouvement refuznik, est décédé à New York à l’âge de 87 ans. Volodya Slepak fut l’un des premiers refuzniks et l’un des derniers à recevoir la permission de quitter l’Union soviétique pour immigrer en Israël.
Il est considéré comme l’un des fondateurs du mouvement refuznik, aux côtés de Nathan Sharansky. Si Vladimir et son épouse Masha Slepak réussissent à fait partir leurs deux fils en Israël, dans les années 1970, M. Slepak devra lutter pendant 17 ans avant de se voir autoriser à rejoindre ses enfants au sein de l’État hébreu. Pendant cette période, il perd son travail et est harcelé par les autorités soviétiques.
Il est finalement jugé et exilé, avec une autre fameuse refuznik, Ida Nudel, en Sibérie, où il restera cinq ans. Avant d’être autorisé à immigrer en Israël en 1987, Vladimir Slepak lutte sans relâche pour aider ses coreligionnaires à immigrer en Israël. Il deviendra l’un des principaux dissidents politiques de l’Union soviétique et défenseurs des droits de l’homme.
 
La réalisatrice de films d’art Lia Van Leer, pionnière dans la programmation et l’archive cinématographiques en Israël, est décédée à l’âge de 90 ans. Mme Van Leer a reçu le Prix Israël en 2004, reconnaissance ultime dans le pays. Elle avait fondé et dirigé la cinémathèque de Jérusalem et celle de Haïfa, et était la directrice du Festival International du film de Jérusalem.
 
L’actrice de théâtre Orna Porat, récipiendaire en 1979 du prestigieux Prix d’Israël dans la catégorie théâtre, est décédée à l’âge de 91 ans. Née en Allemagne en 1924, Orna Porat, qui s’appelait alors Irina Klein, a étudié à l’école de théâtre de Cologne avant d’immigrer en Israël en 1947. Elle s’est alors convertie au judaïsme afin d’entreprendre, avec son mari, les démarches pour l’adoption de deux enfants.
En Israël, la célèbre actrice a joué un grand nombre de classiques notamment au théâtre Cameri de Tel-Aviv. Elle était également présidente d’un théâtre portant son nom, destiné aux enfants et aux adolescents, qu’elle avait fondé en 1970.
 
Le peintre et sculpteur israélien Menaché Kadishman est décédé à l’âge de 82 ans. Né en 1932 à Tel-Aviv, Menaché Kadishman était l’un des peintres israéliens les plus connus dans le monde, notamment pour ses tableaux de moutons, inspirés de sa jeunesse quand il était berger au kibboutz Maayan Baroukh (Galilée).
Peintre et sculpteur reconnu en Europe dès les années 60, c’est dans les années 90 qu’il commence à peindre des têtes de moutons de toutes les couleurs après avoir longtemps évoqué la Shoah dans ses œuvres. Récipiendaire de nombreux prix à l’étranger, il avait également reçu le prestigieux prix d’Israël en 1995.
 
Moti Kirshenbaum, l’une des figures les plus connues de la télévision israélienne, est décédé d’un infarctus au lendemain de son 76e anniversaire. Né en 1939 à Kfar Saba, Moti Kirshenbaum qui avait fait des études de cinéma et de télévision à Los Angeles a été correspondant à Hollywood pour le quotidien Yediot Aharonot dans les années 60.
En 1966 à son retour en Israël, il devient l’un des fondateurs de la télévision israélienne. Premier rédacteur en chef du journal du soir Mabat, il réalise et produit des émissions et films documentaires qui lui vaudront de recevoir en 1976 le prestigieux Prix d’Israël.
Directeur de l’Office de télévision et radio publique dans les années 90, il animait avec le journaliste Yaron London une émission populaire sur l’actualité depuis 2002 diffusée sur la chaine 10 de la télévision privée
L
es anciens députés Nahman Raz (Travailliste), Moshé Amar (Travailliste), David Rotem (Israël Beiteinou), Walid Hadj Yahia (Meretz), Meir Cohen Avidov (Likoud), Nadia Hilou (Travailliste), l’ancien espion du KGB Marcus Klingberg, le musician Yossi Piamenta, le militant pour l’Aliyah des juifs d’Ethiopie Zimna Baharani, le sculpteur Zelig Segal, le chanteur Gudon Zinger, l’acteur Arié Elias, le producteur de cinéma Micha Shagrir, le diplomate Abba Geffen, le journaliste David Landau, l’écrivaine Ronit Lewinstein-Meletz, les chercheurs David Danon et Nahum Kedar, l’historienne Myriam Yardeni.
 
Source IsraPresse