Environ un millier d'étudiants, parents et enseignants ont manifesté mercredi à Haïfa pour protester contre le manque de moyens financier des écoles chrétiennes en Israël. La police a fermé l'entrée du bâtiment gouvernemental de la ville alors que des manifestants souhaitaient rencontrer le Directeur du district du ministère de l'Education de Haïfa. 70% des étudiants arabes (musulmans, chrétiens et druzes) de Haïfa fréquentent les écoles chrétiennes dans la ville...
Le docteur Suhail Assad, adjoint au maire de Haïfa, a souligné que la municipalité se tenait aux côtés des écoles chrétiennes et soutenait leurs revendications.
Par ailleurs, des parents d'élèves des écoles chrétiennes en Israël ont manifesté mercredi devant la maison du Premier ministre à Jérusalem. Ces établissements scolaires sont en grève depuis la rentrée et réclament davantage de fonds publics.
Quelque 300 parents d’élèves ont manifesté samedi à l'extérieur de la maison du ministre des Finances, Moshe Kahlon, à Haïfa. D’autres ont manifesté devant la maison du ministre de l’Education, Naftali Bennett, mardi soir à Raanana.
Les 33.000 élèves -- dont 60% sont chrétiens et le reste musulmans -- ne reprendront les cours qu'une fois que les autorités s'engageront à les financer de manière plus équitable, assurent les responsables de l'enseignement chrétien en Israël, qui reçoivent selon eux moins d'un tiers des crédits alloués aux écoles juives.
"L'Etat a réduit l'aide qu'il nous alloue à seulement 29% du coût total de nos écoles", a expliqué à l'AFP le père franciscain Abdel Massih Fahim, directeur des écoles de la Custodie de Terre sainte. "Les écoles juives qui sous le même statut que les écoles chrétiennes, c'est à dire ‘reconnues mais non officielles’ sont financées à 100%, nous réclamons l'égalité de traitement", renchérit le responsable ecclésiastique Wadie Abounassar.
Mais aujourd'hui, "nous réclamons à l'Etat 200 millions de shekels (53 millions de dollars) par an" pour boucler les budgets, explique M. Abounassar à l'AFP.
Considérant ces établissements comme "non-reconnus", l'Etat israélien les finançait auparavant à hauteur de 65% de leur budget, laissant le reste à la charge des parents. Mais ce chiffre est tombé à 34% il y a deux ans puis à 29% récemment, selon les responsables des écoles.
L'Etat a proposé de repasser à 34%, laissant aux parents le soin de financer le reste, mais la proposition a été rejetée par le clergé, les responsables et les parents d'élèves qui réclament les mêmes financements que pour les écoles juives.
Dans un communiqué, le ministère de l'Education a dit que plusieurs offres avaient été faites pour résoudre la dispute, mais que les responsables chrétiens les avaient rejetées et choisi de fermer les écoles "aux dépens des élèves".
Les directeurs des écoles chrétiennes en Israël ont affirmé la semaine dernière qu'ils pourraient pousser à la fermeture des lieux saints chrétiens, dans une tentative de presser le gouvernement de trouver une solution au financement de leurs établissements.
Dans une conférence de presse, les responsables des établissements chrétiens qu'ils allaient installer des tentes devant le siège du ministère de l'Education et qu'ils "envisageaient sérieusement" de pousser leurs communautés à fermer les lieux saints chrétiens qui attirent des dizaines de milliers de pèlerins tous les ans.
Source I24News