Le comité du patrimoine mondial de l'UNESCO qui s'est réunit à Bonn, en Allemagne, a annoncé aujourd'hui ( dimanche ) la classification du site de Beït Shéarim, en basse Galilée, au partimoine mondial de l'humanité. Le site a été construit a l'époque de la Mishna ( 1er siècle avant JC ) et a été fréquenté jusqu'a l'époque du Talmud ( 200 après JC ). Cependant, les archéologues ont relevé une présence humaine sur le site depuis le IXeme siècle avant JC..Détails...
Après la destruction de Jérusalem en 70 après JC., la présence du sage Yohanan Ben-Nuri, proche de Rabbi Akiva et de Rabbi Shimon bar Yohaï y est mentionnée.
Durant la révolte de Bar Kokhba, Beit Shearim ne sera pas touchée car de moindre importance, et ce n'est qu'avec le passage du Sanhédrin et de Rabbi Juda Hanassi, de Shefa Amr à Beït-Shéarim, que le lieu devient un considérable pôle d'activité spirituelle.
Le bâtiment public, situé sur une élévation naturelle au centre du site, est construit à l'époque de Rabbi Juda Hanassi. Son mur-Ouest, partie la mieux conservée de l'édifice, servait également de muraille à la ville.
Depuis la façade-Nord, on accède au bâtiment par un couloir faisant office d'entrée principale. L'eau de pluie était récupérée grâce à un système de rigoles creusées sur la façade orientale de l'édifice et conduisant à des citernes aménagées sous le bâtiment.
La synagogue retrouvée sur les lieux (35 m/15 m) possède une entrée aménagée depuis la rue principale.
On accède tout d'abord à un atrium, duquel trois entrées imposantes mènent à la salle de prière. Comme toutes les synagogues, celle de Beït-Shéarim est dirigée en direction de Jérusalem. Sa façade est enduite d'un revêtement coloré, par-dessus lequel ont été posées des plaques de marbre. Sur ces dernières sont gravées différentes dédicaces en grec, rendant hommage aux donateurs, fondateurs de l'édifice.
On note également la présence d'un pressoir à huile, composé de bassins carrés creusés dans le sol.
Le cimetière de Beït-Shéarim s'étend à l'Ouest et au Nord du monticule sur lequel se dresse le bâtiment public.
On note également la présence d'un pressoir à huile, composé de bassins carrés creusés dans le sol.
Le cimetière de Beït-Shéarim s'étend à l'Ouest et au Nord du monticule sur lequel se dresse le bâtiment public.
Du fait de l'inhumation de Rabbi Juda Hanassi sur le lieu, Beït-Shéarim devient une place centrale où se font enterrer les Juifs de la Terre d'Israël comme ceux de la Diaspora.
La grotte 14 semble être celle où Rabbi Juda Hanassi fut enterré. La grotte 20 est remarquable par le nombre important de ses sarcophages ( plus de 130 ). On retrouve, inscrit sur ces derniers, de nombreuses inscriptions en hébreu. Les tombeaux sont décorés de formes géométriques et de sujets empruntés à la faune (lions, gazelles et aigles) et à la mythologie grecque.
Les Juifs de Diaspora enterrés sur les lieux sont originaires de différentes régions, telles que Tyr, Sidon, Bérytos (Beyrouth), Byblos, Palmyre, Antioche et Aila (l'Ezion-Geber biblique). Une partie des inscriptions retrouvée sur les murs des grottes est destinée à intimider les potentiels fouilleurs de tombes, les menaçant de malédictions.
Parmi les décorations empruntées à la tradition juive, on remarque la ménora (de 27 formes différentes), le loulav, le cédrat, le shofar, des lampes à huile et l'Arche sainte. Ces derniers témoignent de l'art juif de l'époque en question.
Les habitants juifs de Beït-Shéarim vivent du produit de leurs terres, et principalement de la culture des vignes et des oliviers.
Les terres de Beït-Shéarim sont acquises par le KKL dans les années 1920, et en 1926, l'un des fondateurs du Hashomer, Alexander Zaïd s'y installe avec sa famille.
Jusqu'à aujourd'hui, les descendants de la famille Zaïd y habitent.
Sur ces mêmes terres est fondé le kibboutz Alonim.
17 pays ont voté en faveur de cette reconnaissance, y compris l'Inde, la Turquie et le Sénégal.
Quatre pays ont voté contre, le Liban, le Qatar, l'Algérie et la Malaisie.
Une telle déclaration de l'UNESCO devrait conduire à une forte augmentation du nombre de touristes qui visiteront le site.
L'Archéologue en chef de l'Autorité des antiquités, le Dr Zvika Zuk, a déclaré suite a l'annonce : " La reconnaissance du site au patrimoine mondial de l'hummanité est un témoignage émouvant à nos ancêtres qui est presque sans précédent.
C'est la nécropole des ancetres du peuple juif.
L'année dernière, l'UNESCO a reconnu le site de Guvrin au patrimoine mondial.
Beit Shearim est le neuvième site en Israel a être reconnu au patrimoine mondial de l'humanité.