«Le cadre voulu par la République islamique d'Iran est accepté par le groupe 5 1, mais il existe encore beaucoup de divergences dans les détails qui doivent être réglés», a déclaré M. Rohani lors d'une conférence de presse qui marquait le second anniversaire de son élection. «Nous ne sommes pas pressés et nous cherchons à utiliser toutes les occasions pour avoir un bon accord», a-t-il également souligné...
La délégation iranienne et celles des pays du groupe 5 1 (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni, France et l'Allemagne) sont actuellement réunies à Vienne pour tenter de faire progresser les négociations afin d'aboutir à un accord final. Cet accord doit garantir le caractère strictement pacifique du programme nucléaire de Téhéran, en échange d'une levée des sanctions internationales qui affectent l'économie iranienne.
Vendredi, un haut responsable russe s'est inquiété que les négociations étaient «en train de ralentir», à deux semaines de la date butoir.
Pays occidentaux visés par Rohani
M. Rohani a d'autre part critiqué les pays occidentaux qui selon lui «marchandent» en permanence sur les termes de l'accord nucléaire.
«Si l'autre partie respecte le cadre convenu et ne présente pas d'autres exigences, les différences peuvent être réglées», a assuré le président iranien, qui a souligné avoir toujours «l'espoir» de parvenir à un accord.
Mais «les négociations pourraient prendre plus de temps», a-t-il aussi estimé.
Le président iranien a également affirmé que «plusieurs mois s'écouleront» entre le moment de la signature de l'accord et son application.
«Nous sommes en train d'en discuter», a déclaré M. Rohani, interrogé sur le calendrier de la levée des sanctions internationales.
Vote attendu
Selon lui, une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU annulant des résolutions précédentes sur ce dossier «sera le premier pas et sera une garantie pour l'application de l'accord».
«Ensuite, cela prendra plusieurs mois pour appliquer tous les engagements», a-t-il ajouté, en allusion aux sanctions unilatérales de l'Union européenne et des Etats-Unis.
Ces sanctions, mises en place en 2012, visaient les secteurs pétrolier et financier de l'Iran et ont plongé le pays dans une profonde crise économique.
M. Rohani a affirmé que les négociations étaient «jusqu'ici une grande victoire pour la nation iranienne».
Les grandes puissances ont reconnu le droit de l'Iran à posséder un programme d'enrichissement d'uranium et les sites d'enrichissement de Natanz et Fordo resteront ouverts, a-t-il également expliqué.
Smartphones évoqués
Certains responsables iraniens ayant accès à des informations confidentielles ne pourront pas utiliser leur smartphone pour un usage professionnel, a déclaré samedi un responsable de la défense civile, le général Gholamreza Jalali, cité par l'agence ISNA.
Ces déclarations sont intervenues après que les autorités suisses et autrichiennes ont indiqué jeudi avoir ouvert, séparément, des enquêtes sur des soupçons d'espionnage informatique dans des hôtels où avaient lieu des négociations sur le nucléaire iranien. Israël est pointé du doigt par des experts informatiques.
L'Iran a demandé à l'Autriche de prendre des mesures pour protéger le site des négociations nucléaires, selon les médias iraniens.
Et les ambassades iraniennes à Berne et à Vienne ont également demandé, dans des communiqués séparés, que les gouvernements suisse et autrichien informent l'Iran «des résultats de leurs enquêtes sur l'espionnage des lieux des négociations».
Source Tribune de geneve