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mardi 10 février 2015

Une centrale solaire thermique conçue à Belfort alimentera bientôt 120.000 Israëliens

Vue aérienne d'Ashalim
 
C’est une première. Et sans doute pas la dernière. Depuis deux ans et demi, Alstom développe la branche énergies nouvelles. Composé d’une dizaine de personnes à l’origine, le service a embauché 23 salariés supplémentaires en 2013 et 17 nouveaux en 2014 pour atteindre l’effectif de 55 personnes...

De nouveaux postes seront à pourvoir cette année pour finaliser cette « montée en puissance ».
La branche énergies nouvelles s’est spécialisée dans la géothermie industrielle -avec des forages allant de 1.500 à 3.000 m de profondeur- et les centrales solaires thermiques.
La première réalisation est en cours dans le désert du Néguev, au Sud d’Israël. « Le projet de financement a été signé en juin 2014 », précise Thierry Dulong, directeur de l’activité énergies nouvelles d’Alstom. Le projet, baptisé Ashalim ( Voir photo ci-dessus ), s’élève à 450 millions d’euros. Alstom et son partenaire américain, concepteur des panneaux solaires, interviennent pour un client, intermédiaire pour l’état d’Israël.
Le champ solaire (les 55.000 miroirs occuperont 3,15 km² en plein désert) développera une puissance de 121 mégaWatts (et jusqu’à 250 MW si besoin) et alimentera 120.000 foyers en électricité (lire ci-contre). La journée uniquement puisque cette technologie ne permet pas de conserver l’énergie solaire. « Nous sommes néanmoins capables de développer un autre process pour stocker cette énergie propre », assure Thierry Dulong.

« Reconnue internationalement »

Dans le désert du Néguev, isolé de 40 km de la ville la plus proche, le soleil brille 230 jours par an en moyenne. « Si le ciel est trop nuageux ainsi que la nuit, c’est le réseau électrique local qui prend le relais. »
L’équipe basée à Belfort finalise actuellement l’ingénierie. Depuis trois mois, huit salariés sont basés en Israël pour préparer l’installation du projet, qui débutera cet été. Ils resteront sur place jusqu’à la mise en service de la centrale, en septembre 2017.
L’équipe, résolument internationale, compte neuf nationalités différentes. Dimitri Pacios est Belfortain, embauché depuis novembre 2014. « Les nouvelles technologies sont un vrai challenge car tout est nouveau et incite à une remise en question permanente. Avec le solaire, c’est à nous de nous adapter à l’énergie et non l’inverse. » Avec ses collègues, il échange en français et beaucoup en anglais. Comme avec Esteve Herrero, qui a quitté Séville pour s’installer dans la cité du Lion en septembre. « Je travaillais dans une compagnie multinationale spécialisée dans les énergies renouvelables. » Les seuls concurrents d’Alstom sur ce marché porteur se situent en Espagne. Mais si Esteve a choisi la France, « c’est parce qu’Alstom est reconnue internationalement. Elle a du prestige dans le domaine. »

Par Isabelle PETITLAURENT


Koide9enisrael a déja publié un article sur ce sujet :
 
 
Source L'Est republicain