Israël est dans la fièvre électorale, et il est généralement reconnu que la représentation médiatique des candidats et des partis politiques a un impact sur la perception du public, mais comme le public perçoit-il les medias ?...
Une nouvelle enquête menée par l’Institut Smith qui doit être publiée mardi soir sur la 20e chaîne de télévision répond juste à cette question, et trouve que l’écrasante majorité du public pense que les présentateurs leur présentant des informations vitales ont un goût prononcé pour l’extrême gauche.
Selon le sondage, 55% du public estime que Yonit Lévi, de la deuxième chaîne, l’une des présentatrices les plus célèbres d’Israël, votera pour le parti travailliste uni avec Tzipi Livni, qui ont indiqué vouloir atteindre un accord avec l’autorité palestinienne en divisant Jérusalem et Israël. Par ailleurs, 23% estiment que Lévi votera pour le parti d’extrême gauche Meretz.
Un autre journaliste mis dans le sondage, Rafi Reshef, de la 10e chaîne, est estimé voter pour les travaillistes par 48% des répondants, et 31% qu’il votera pour Meretz. En ce qui concerne Razi Barkai, de la radio de l’armée, 50% pensent qu’il votera pour le parti travailliste, tandis que 30% le voient voter pour Meretz.
D’autres présentateurs sont considérés comme légèrement plus variés, avec les téléspectateurs voyant la possibilité qu’ils puissent voter également pour le Likoud.
Oded Ben-Ami, de la deuxième chaîne, est massivement perçu comme un électeur du parti travailliste, bien que 23% le voient voter pour le Likoud, et 13% pour Yesh Atid (Yair Lapid).
Un constat similaire a été observé concernant Aryeh Golan de Reshet Bet, 50% le voyant voter travailliste, 19% pour le Likoud, 10% pour Meretz et 10% pour Yesh Atid.
Le présentateur le plus équilibré aux yeux du public est Yaakov Elan, de la première chaîne. 37% le voient voter pour les travaillistes, 32% pour le Likoud et 18% pour Yesh Atid.
L’enquête tombe alors que le premier ministre Benyamin Netanyahou a accusé l’un des principaux magnats de la presse israélienne, Noni Mozes du Yedioth Ahronoth, de mener une campagne médiatique massive contre lui en se concentrant sur sa femme.
L’opinion publique sur Yonit Lévi ne vient pas comme une surprise, alors que durant l’opération antiterroriste Plomb Durci en 2008 à Gaza circulait une pétition l’appelant « anti-sioniste » et l’accusant d’exprimer de l’empathie avec l’ennemi, une pétition qui a reçu 34 000 signatures en moins de deux semaines.
Lévi a également été confrontée à de vives critiques au sein de la deuxième chaîne, avec les critiques l’accusant d’affaiblir le moral national en menant des entrevues empathiques avec les arabes de Gaza.Source JerusalemPlus