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mercredi 11 février 2015

Les six recettes de l’OCDE pour doper la croissance en Israël

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La publication de l’OCDE “Objectif croissance” recommande à Israël d’améliorer l’éducation prodiguée aux populations arabes et juives orthodoxes.  Publié hier à Paris, le rapport 2015 de l’Organisation pour la Coopération et le Développement économiques (OCDE) formule des recommandations pour renouer avec une croissance vigoureuse...


Dans le cas d’Israël, les experts internationaux reconnaissent que la croissance n’est le seul défi de l’économie israélienne : les inégalités de revenu aussi doivent préoccuper les dirigeants du pays.
C’est pourquoi, les recommandations de l’OCDE ne sont pas concentrées sur le rythme de la croissance ; les experts internationaux formulent toute une série de réformes qui devraient permettre de réduire les écarts de revenu, d’améliorer la productivité du travail, et accroître les taux d’emploi, notamment parmi les populations arabes et juives orthodoxes. Voici les six réformes préconisées par l’OCDE pour doper la croissance en Israël.

AMÉLIORER LES RÉSULTATS SCOLAIRES

L’OCDE recommande d’améliorer les infrastructures scolaires, notamment dans le secteur arabe, dans le but de réduire l’effectif d’élèves par classe. De même, les experts recommandent de conditionner les subventions aux écoles du réseau juif orthodoxe à l’enseignement de matières profanes, comme mathématiques, sciences et langues étrangères.

RÉDUIRE LA PAPERASSERIE POUR LES ENTREPRISES

La bureaucratie handicape le développement des affaires et entrave le fonctionnement des marchés. L’OCDE recommande de poursuivre les efforts en vue de réduire les délais d’obtention des permis en tous genres (construction, ouverture d’entreprises, etc.) et d’alléger les formalités règlementaires et administratives.

RÉFORMER LES INFRASTRUCTURES INDUSTRIELLES

Les industries israéliennes sont handicapées par des infrastructures insuffisantes ou trop coûteuses. L’OCDE recommande d’ouvrir le secteur de l’électricité à la concurrence, ainsi que d’augmenter la concurrence dans les domaines des chemins de fer, des activités portuaires et de l’eau.

RENFORCER LES MESURES D’INCITATION AU TRAVAIL

La faible participation des femmes arabes et des hommes juifs orthodoxes au marché du travail, affaiblit le potentiel de croissance de l’économie israélienne et contribue à l’aggravation de la pauvreté. L’OCDE recommande d’élargir le dispositif de l’impôt négatif destiné aux revenus les plus bas, de relever les allocations familiales et de renforcer l’application des lois du travail.
 
RENFORCER LA CONCURRENCE DANS L’AGROALIMENTAIRE
L’OCDE constate que la filière de l’agroalimentaire est handicapée par un excès de régulation, comme des barrières douanières à l’importation, par des contrôles de prix et des quotas de production comme lait et œufs. Les experts internationaux recommandent de renforcer la concurrence dans le secteur des industries alimentaires, notamment en allégeant les droits de douane et en réduisant les subvention à l’agriculture.
 
AMÉLIORER LA GOUVERNANCE D’ENTREPRISE
En Israël, la gouvernance d’entreprise (c’est-à-dire l’organisation du contrôle et de la gestion de l’entreprise) est parfois un frein à la croissance. Le rapport rappelle qu’Israël a adopté, en 2013, des mesures pour réduire le contrôle des grandes entreprises sur de nombreux secteurs de l’économie, notamment en réduisant la structure pyramidale des groupes. En revanche, les experts précisent que les réformes en cours ne sont pas considérées comme prioritaires par l’OCDE.
Les économistes de l’OCDE concluent que « c’est en agissant de manière déterminée et systématique pour mettre en œuvre un agenda de réformes de vaste portée dans un large éventail de domaines que les gouvernements ont les meilleures chances de stimuler une demande atone, de renouer avec une croissance économique vigoureuse, de créer des emplois et de garantir que les fruits de ces mesures soient largement partagés dans la société ».
 
Jacques Bendelac (Jérusalem)
Source Israel Valley