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mardi 10 février 2015

Netanyahu au Congrès americain : son discours revu ?


La forme du discours que le premier ministre israélien Benjamin Netahnyahou doit prononcer le 3 mars devant le Congrès américain pourrait être revue afin d'apaiser les critiques suscitées par cette intervention en pleine campagne électorale en Israël, indiquent des responsables israéliens...
 

Invité par le président de la Chambre des représentants John Boehner, le chef du gouvernement israélien prévoit de prononcer devant le Congrès réuni en séance plénière un discours centré sur la question du programme nucléaire iranien.
L'invitation lancée par John Boehner a provoqué la consternation aux Etats-Unis et en Israël car cette initiative est perçue comme un moyen pour les républicains, favorables à l'actuel gouvernement israélien, de s'immiscer dans la politique de l'administration Obama à l'égard de l'Iran. Cela donne également le sentiment que les relations privilégiées entre républicains et conservateurs israéliens passent avant les relations bilatérales entre les deux Etats. Cette invitation apparaît en outre comme un coup de pouce non négligeable à Netanyahou avant les élections du 17 mars.
Des responsables israéliens ont estimé que le chef du gouvernement devrait s'exprimer à huis clos devant les parlementaires américains et non lors d'une audience publique retransmise en direct à la télévision.
Une autre solution d'apaisement serait pour Netanyahou de prendre la parole lors de la réunion annuelle de l'American Israel Public Affairs Committee (Aipac), le plus puissant groupe de pression pro-israélien à Washington, prévue la même semaine dans la capitale fédérale. "Je suis (...) déterminé à aller à Washington pour exposer la position d'Israël aux membres du Congrès et aux Américains", a-t-il déclaré.
Barack Obama a quant à lui justifié aujourd'hui sa décision de ne pas le recevoir à l'occasion de cette visite. "Nous avons pour habitude de ne pas rencontrer les dirigeants juste avant leurs élections.
Cela ne relève que de notre façon de faire et il est important pour nous d'entretenir ces protocoles parce que notre relation avec Israël ne dépend pas d'un seul parti", a expliqué le président à l'issue d'un entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel à la Maison blanche.
 
Source Le Figaro