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mercredi 18 février 2015

L’Autorité palestinienne réfléchit à l’annulation des Accords d’Oslo

 
Un haut responsable palestinien a déclaré  que l’Autorité palestinienne (AP) envisage l’annulation des Accords d’Oslo, signés avec Israël en 1993. Selon cette source, le comité central de l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) se réunira début mars à Ramallah pour discuter également de la possibilité de mettre un terme à la coordination sécuritaire avec Israël...
 


Les Accords d’Oslo ont été signés entre l’Etat d’Israël et l’OLP le 13 Septembre 1993, en vue de résoudre le conflit israélo-palestinien au moyen de concessions territoriales et de faciliter la création de l’AP.
Le Protocole de Paris (protocole sur les relations économiques entre l’Etat d’Israël et l’OLP) a été signé dans le cadre des Accords d’Oslo, le 29 Avril 1994.
Le Protocole de Paris a établi qu’il n’y avait pas de frontière commerciale entre Israël et l’AP et a mis en place un système douanier conjoint, contrôlé par Israël, qui collecte des taxes pour les Palestiniens.

Le Protocole a accordé à l’AP le droit de conduire sa propre politique économique avec certaines limitations.
Cela inclut le droit de prélever des impôts directs et indirects, de créer une autorité monétaire et d’employer des personnes dans le secteur public. Le Protocole prévoit également la suppression progressive des restrictions à l’exportation pour les produits agricoles.

Toutefois, les importations et les exportations vers les pays tiers sont soumis à un contrôle israélien.
Les taxes sur les biens destinés aux Territoires palestiniens sont transférés à l’AP, de même que la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les produits palestiniens vendus en Israël ou destinés au marché palestinien.
Le 3 janvier 2015, Israël a gelé le transfert d’un demi-milliard de shekels (environ 100 millions d’euros) de recettes fiscales destinées à Ramallah – une décision qui contredit les obligations d’Israël en vertu du Protocole de Paris sur les relations économiques, et ce en réponse à la demande de l’AP de rejoindre la Cour pénale internationale (CPI) et à la décision du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de signer le Traité de Rome.
Un haut responsable israélien a déclaré que les transferts fiscaux mensuels seraient interrompus jusqu’à ce qu’Israël « termine de formuler sa réponse à l’AP après sa décision unilatérale de rejoindre la CPI, qui va à l’encontre de tous les accords précédents. »
En réaction, l’AP a annoncé qu’elle interdisait la vente de produits provenant de six grandes entreprises israéliennes dans les Territoires palestiniens.
S’exprimant lors d’une conférence de presse dans la ville d’El Bireh, un haut responsable du Fatah, Mahmoud Aloul, a indiqué que les sociétés visées sont Strauss, Tnouva, Osem, Elite (qui fait partie de Strauss Group Ltd.), Jafora-Tabori et Prigat.

Sondage: la majorité des Palestiniens soutiennent l’arrêt de la coordination sécuritaire avec Israël

Un récent sondage, réalisé par le Centre palestinien pour l’opinion publique, a révélé que la majorité (61%) des Palestiniens soutiendrait l’arrêt de la coordination sécuritaire avec Israël.
1000 personnes avaient été interrogées, avec une marge d’erreur de 3%.


Source JerusalemPlus