Une rencontre cordiale autour d’une table garnie de pâtisseries :
c’est dans cette ambiance cordiale qu’a eu lieu la rencontre entre les députés
Eli Ishaï et Yoni Shetboun et des représentants de la presse francophone
d’Israël. Ce rendez-vous organisé par la société French Projection a eu lieu au café
Gourmandise situé dans le centre de Jérusalem...Details...
Avant de répondre aux questions des journalistes, les deux personnalités politiques ont tenu à donner une idée de leur programme politique et à expliquer les raisons de leur alliance avec le parti de droite Otsma Yehoudit, dirigé par Michael Ben Ari et Barouch Merzel.
Eli Ishaï a évoqué en quelques mots les différentes étapes de ses trente ans de carrière et donné les raisons de son départ de Shass où les dissensions étaient trop nombreuses avec le leader du parti Arieh Dery.
Il a ensuite parlé de la fondation de son nouveau parti, Yahad, en collaboration avec Yoni Shetboun.
Ce dernier, ancien député de Habayit Hayehoudi, a lui aussi quitté sa formation en raison de divergences de vue. Les deux hommes sont très pratiquants mais ils souhaitent, comme l’a souligné Ishaï, que Yahad rassemble « tous les Juifs qui se retrouvent à la synagogue », qu’ils soient religieux ou non.
Yoni Shetboun a rappelé que ses parents étaient des Juifs français montés en Israël juste avant sa naissance.
Il a également évoqué le travail effectué par le Lobby Francophone, créé il y a deux ans à la Knesset pour aider les nouveaux immigrants d’origine française dans différents domaines.
Les tensions idéologiques avec Michael Ben Ari et Barouch Merzel ont bien failli faire échouer leur projet d'alliance entre les deux formations. Questionné sur leurs hésitations de dernière minute qui donnaient une très mauvaise image de cette collaboration, Eli Ishaï a répondu que « comme dans une famille, il y avait des désaccords et qu’il fallait les régler ».
Cette association avec Otsma Yehoudit a essentiellement pour but de permettre aux deux formations de franchir le seuil d’éligibilité et d’obtenir des sièges à la Knesset. Mais rien n’est gagné pour autant même si les sondages indiquent qu’ils devraient y parvenir.
Mais comment se distinguent-ils des partis politiques qui existent déjà ? A quel électorat s’adressent-t-ils plus particulièrement ? Qui va voter pour eux ? Et aussi, comment parviendront-ils à convaincre et à rassembler des électeurs venus d’horizons très divers ?
Des questions auxquelles ils tentent de répondre en parlant d’une occasion unique de réunir des tendances très diversifiées.
Claire Dana-Picard
Source Chiourim