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lundi 27 octobre 2014

L’histoire interactive de la création du monde présentée au Musée juif de Moscou !

 
La première pensée qui vient à la tête lorsqu’on se retrouve au Musée juif et au Centre de tolérance de Moscou – c’est qu’on s’est retrouvé dans le musée du futur. Ce sentiment du « futur » ne passe pas uniquement par le design innovant de ce bâtiment, car il y a aussi les technologies interactives de l’exposition. On peut non seulement toucher tous les objets exposés, mais interagir avec eux pour qu’ils livrent au visiteur leur histoire - l’histoire du peuple juif...

L'exposition est divisée en plusieurs salles – chacun illustrant une période de l’histoire – de l’antiquité à nos jours.
 

Les visiteurs arrivent en premier dans une salle cinéma 4D qui a une forme cylindrique. On peut y voir un film sur la création du monde, le prophète Moïse, l'exode des Juifs d'Egypte et la formation de la diaspora juive. Les spectateurs, portant des lunettes 3D s’assoient en cercle. Il est possible de voir de chaque emplacement une très belle vue sur trois écrans panoramiques. Ces trois écrans se mettent en mouvement pendant la projection, en imitant par leurs mouvements tout ce qui se passe dans ce film : les descentes et les montées, les secousses sous la pluie de grenouilles en Egypte et les vibrations, lorsque la mer Rouge s’est retirée pour laisser passer Moïse et le peuple juif.
 

Ensuite, les visiteurs se retrouvent devant une table ronde avec une carte interactive de l’exode des Juifs après la destruction du Second Temple de Jérusalem. Avec un écran tactile, ils pourront comprendre comment s’est éparpillée la population juive dans le monde et où vivent les principales diasporas aujourd’hui, photos à l’appui. Le cas de la diaspora juive en Chine est particulièrement intéressant. Cela est difficile de vérifier, mais à cause de l'assimilation forcée des Juifs avec la population locale, décidée par le décret de l’Empereur chinois, il est très difficile aujourd’hui de distinguer les Juifs des chinois de l’ethnie Han. En même temps, les Juifs chinois continuent à respecter les traditions avec autant de soin que le font les juifs dans le monde entier.
 

Ensuite, les visiteurs du musée se retrouvent dans un shtetl (quartier juif de l’Europe de l’Est avant la Seconde guerre mondiale). En Russie tsariste, après l’adoption d’une loi interdisant aux Juifs de vivre dans de grandes villes, on appelait ainsi les zones de leur résidence. Les visiteurs y verront une place avec un marché, où sont placés des tonneaux avec « le poisson salé », « les concombres » et « les cerises ». Les images d’une école locale permettront aux visiteurs de se souvenir de son adolescence et de s’asseoir à un pupitre d’écolier. En touchant les lettres des Ecrits saints, les lettres commencent à se composer en images qui montrent comment Dieu a créé le monde en 7 jours. En entrant dans la synagogue, les visiteurs verront un analogue multimédia de la Torah et pourront écouter les chansons juives.


La salle suivante représente l’intérieur du café Fanconi, l’un des cafés les plus célèbres à Odessa du 19e siècle. On peut y voir des personnalités célèbres de cette époque – la romancière Polina Vengerova, l’humoriste et écrivain Sholem Aleichem ou le sculpteur Mark Antokolsky.
 

Dans la salle « Guerre et Révolution », on peut voir un film sur la révolution bolchévique en Russie. Le film raconte les espoirs qu’avaient les membres de la diaspora juive avec cette révolution, et quelles conséquences cette révolution a eu pour elle.

 

La salle de l’Union soviétique couvre la période entre 1922 et 1941. Sur une table interactive qui a une forme de l’étoile de David, les visiteurs verront des photos des principales personnalités juives de ces années.
 

La salle consacrée à la Grande Guerre Patriotique et à l’Holocauste se trouve au centre de l’exposition. Trois films sur cet épisode tragique de l’histoire de l’humanité sont retransmis dans cette salle. Ils s’agit des films très émouvants. Cette salle est également décorée avec des photos d’archives, des témoignages sur cette époque, comme celui de Mascha Rolnikaite, témoin et survivante de la Shoah.


Dans la même salle se trouve un mémorial, construit à la manière du mémorial de Yad Vashem à Jérusalem. On peut y allumer un cierge à la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale, et trouver, grâce à un moteur de recherche, les noms de ceux qui sont morts pendant ces années terribles.


La salle présentant la période d’après-guerre et la salle évoquant la vie de la communauté juive de la Pérestroïka à nos jours se trouvent à la fin de l’exposition. La première présente l’histoire des répressions staliniennes.
Source French.ruvr.ru