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dimanche 28 septembre 2014

Programme chargé pour Netanyahou aux USA...

 
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou s’envolera demain matin pour les Etats-Unis où il prononcera un discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies à New York avant de rencontrer mercredi le président américain Barack à la Maison Blanche, a-t-on appris aujourd’hui. La rencontre, qui devrait porter les négociations que mènent Washington et Téhéran sur le programme nucléaire de l’Iran, a été annoncée par Caitlin Hayden, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, le cabinet de politique étrangère de la présidence américaine... 



Le Premier ministre israélien a mis en garde dimanche les pays occidentaux contre un allègement des sanctions contre l’Iran pour son programme nucléaire controversé, en contrepartie du soutien de la République islamique à la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).
L’Iran, contre lequel Israël n’a pas renoncé à agir militairement, n’est pas le seul sujet de désaccord entre l’Etat hébreu et son allié américain: des responsables américains reprochent en privé à Netanyahou d’être responsable de l’échec de la reprise du processus de paix avec les Palestiniens en avril dernier.
Ces tensions se doublent d’une relation personnelle difficile entre Obama et Netanyahou.
Le Premier ministre israélien rencontrera également dimanche son homologue indien Narendra Modi. Il s’agira de la première rencontre entre les chefs d’Etat des deux pays depuis plus de dix ans.

Les USA fustigent le discours d’Abbas à l’ONU

Les Etats-Unis ont fustigé vendredi le discours prononcé à la tribune de l’ONU par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas réclamant « la fin de l’occupation israélienne et l’indépendance de l’Etat de Palestine ».
Il y avait dans « le discours du président Abbas aujourd’hui des descriptions offensantes qui sont profondément décevantes et que nous rejetons », a dénoncé la porte-parole du département d’Etat Jennifer Psaki, parlant de « déclarations provocatrices » de la part du dirigeant palestinien.
Mme Psaki a encore critiqué des déclarations contre-productives qui sapent les efforts destinés à créer un climat positif et à rétablir la confiance entre les parties.
La diplomatie américaine n’a pas abandonné l’espoir de relancer à l’avenir le processus de dialogue direct entre Israël et les Palestiniens.

« Etat raciste et apartheid »

M. Abbas a martelé vendredi devant l’Assemblée générale de l’ONU que « l’occupation doit s’achever maintenant, un peuple doit être libéré immédiatement ».
Il a également accusé Israël d’avoir mené une « guerre de génocide » à Gaza et a promis de tout faire pour châtier les coupables.
Israël « a transformé la bande de Gaza en la plus grande prison à ciel ouvert du monde », a expliqué M. Abbas, précisant que la condition préalable au succès des initiatives est « la fin du blocus imposé par Israël ».
Israéliens et Palestiniens doivent reprendre fin octobre des discussions pour établir une trêve durable à Gaza après un cessez-le-feu fin août.
M. Abbas a réclamé une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui viserait à parvenir à la paix en se fixant comme objectifs la fin de « l’occupation israélienne et une solution à deux Etats, Israël et un Etat palestinien, avec un calendrier spécifique pour la réalisation de ces objectifs ».
Il n’a pas précisé ce calendrier, alors que des responsables palestiniens avaient évoqué un délai de trois ans. M. Abbas lui-même avait annoncé lundi qu’il allait présenter un nouveau calendrier pour des négociations de paix.
Il a par ailleurs qualifié Israël d’état "  raciste " et d’ " apartheid ".
Concernant la reprise des pourparlers, Mahmoud Abbas a indiqué qu’ »il n’est plus possible de répéter les méthodes qui ont constamment échoué ».
« Elles doivent être revues de manière radicale », a-t-il ajouté. «  »Il est impossible de renouveler le cycle des négociations qui n’ont pas résolu le coeur du problème », a-t-il martelé.
« Permettre à Israël de violer le droit international en toute impunité a créé un environnement propice au terrorisme », a affirmé le chef de l’Autorité palestinienne
« Au nom de la Palestine et de son peuple, j’affirme que nous n’oublierons pas et que nous ne pardonnerons pas et que nous ne laisserons pas des criminels de guerre échapper au châtiment », a-t-il martelé à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies.
« Le moment est venu de refermer le dernier chapitre de cette tragédie prolongée depuis la nakba il y a 66 ans », en référence à l’indépendance de l’Etat d’Israël proclamée en 1948.
« L’heure de l’indépendance de la Palestine a sonné », a conclu Mahmoud Abbas.
Abbas avait promis de proposer lors de son discours à l’ONU une échéance de 3 ans, au terme de laquelle Israël devra se retirer aux frontières d’avant 1967, et établir un Etat palestinien, incluant la Judée-Samarie, la bande de Gaza et Jérusalem-est comme capitale.
Plus tôt cette semaine, Abbas a rencontré le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui a réitéré son opposition à l’initiative palestinienne à l’Onu, affirmant que les Etats-Unis poseraient leur veto.
Selon le secrétaire d’Etat, qui soutient par ailleurs une solution à deux Etats, le seul moyen de parvenir à la paix au Proche-Orient passe par des négociations.

Israël: « Abbas n’est pas un homme de paix »

Les déclarations de Mahmoud Abbas « prouvent qu’ils ne veut pas être un partenaire lors d’une initiative politique », a réagi le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman.
Le chef de la diplomatie israélienne a rappelé que Mahmoud Abbas « fait partie d’un gouvernement comprenant également le Hamas », estimant que le chef de l’Autorité palestinienne répandait de « fausses accusations » contre Israël.
« Abbas a prouvé à plusieurs reprises qu’il n’était pas un homme de paix, mais le successeur d’Arafat », a conclu Avigdor Lieberman. Le porte-parole du Bureau de Benyamin Netanyahou a pour sa part qualifié de « mensonges » et de « provocations » le discours du leader palestinien, ajoutant qu’une telle position s’oppose à la paix.
Le député du Likoud Danny Danon a exhorté le gouvernement à annexer des territoires en Judée-Samarie, en réaction au discours d’Abbas à l’Onu, a rapporté samedi le Jerusalem Post.
« Un pas unilatéral doit répondre à un pas unilatéral », a déclaré Danon, « chaque déclaration unilatérale de Mahmoud Abbas doit trouver réponse dans l’application de la souveraineté juive en Judée Samarie ».

Source JerusalemPlus